De 100.000 à 120.000 djihadistes en Syrie, selon le Brookings Doha Center Report.
La Syrie compte de 100.000 à 120.000 djihadistes, repartis en un millier de formations combattantes, selon une déclinaison religieuse-ethnico tribale,…
La Syrie compte de 100.000 à 120.000 djihadistes, repartis en un millier de formations combattantes, selon une déclinaison religieuse-ethnico tribale, reflet des clivages politico sociales du pays et de leurs parrains respectifs, opérant au sein de PC conjoint, sur fond de violentes rivalités et d‘une opposition instable.
Autant dire que la Syrie n’est pas un long fleuve tranquille et la guerre qui s’y déroule ne reflète pas l’image d’Epinal que les médias occidentaux, particulièrement français, s’évertue à véhiculer d’un combat de démocrates contre un odieux tyran.
Le verdict est sans nuance. Il porte la signature, non d’un complotiste, ni d’un révisionniste, mais d’une prestigieuse institution «The Brookings Institution», dont le centre régional à Doha (Qatar), «Brookings Doha Center Report» vient de publier à la mi-mai, son rapport périodique: «Syria Military Landscape Mai 2014», sous la plume de Charles Lester.
«De 100.000 à 120.00 djihadistes dont 7.000 à 10.000 étrangers, repartis en un millier de formations combattantes, selon une déclinaison reflétant les segments de la société (Politique, religieux, confessionnel, ethnique et tribal) opèrent au sein de PC commun, indique le rapport dont ci-joint des extraits de ce document de 50 pages.
Les Etats Unis et les Occidentaux
«La préoccupation majeure des Etats Unis est de mettre un terme à l’extension régionale du conflit et faire face à la menace croissante que représente le djihadisme. L’idée de départ des Occidentaux de mettre sur pied une opposition unifiée et disciplinée a été contrariée par les interférences grandissantes et les intérêts contradictoires des protagonistes aboutissant à un accroissement des actes de sauvagerie et à l’avènement d’un djihadisme sans pareil. Les Occidentaux doivent surmonter leurs erreurs antérieures et œuvrer en vue de favoriser l’adoption d’une résolution à l’effet de contribuer à la stabilité régionale et la sécurité internationale.
«Les Etats Unis qui envisageaient au départ un soutien à l’opposition jusqu’à la chute du régime, ont modulé leur stratégie et vise désormais un règlement politique. Ils se soucient désormais de fournir aux forces modérées un soutien qui les mette en mesure de mener des négociations avec le régime syrien.
Une opposition instable
«La concurrence pour les subsides notamment auprès des associations caritatives pétro monarchiques a favorisé la division et la dispersion. Le style de vie des opposants en exil a suscité des moqueries en ce qu’il leur était reproché leur gout pour les hôtels cinq étoiles, occultant la dure réalité syrienne. Le chef de l’Armée Syrienne Libre, pendant cette période a assumé un rôle de «Public Relations» chargé de la répartition des armes et de l’assistance matérielle. L’échec de l’opposition pro occidentale a favorisé la montée en puissance de l’extrémisme, dont les Frères Musulmans, constituaient la force la plus modérée.
Par «Le Manifeste d’Alep», le 24 septembre 2013, onze organisations parmi les plus puissantes ont refusé la tutelle de la coalition de l’opposition syrienne, soutenue par les pays occidentaux et les pétro monarchies arabes. Cinquante groupements, réunis sous l’autorité de Mohamad Allouche, fonderont alors «Jaych Al Islam», assumant un rôle axial en Syrie.
Le Front Islamique
Sept groupements fédérés au sein de ce front disposent de 60.000 combattants en Syrie et constituent la plus importante formation militaire du pays. Trois de ces formations -Ahrar As Cham (les hommes libres du levant), Soukour As Cham (Les Aigles du Levant) et Jaych al Islam (l’Armée de l’Islam)- opèrent en coordination étroite avec Al Qaida, via Jobhat an Nosra. «Le Front Islamique est un acteur décisif dans la dynamique de l’opposition en raison de sa capacité d’impulser l’orientation idéologique du soulèvement. Il constitue la relève radicale d’Al Qaida sur le plan idéologique et son but ultime est la création d’un Etat islamique en Syrie, point de départ de la guerre de libération d’Al Qods (Jérusalem) et la Palestine.
Dahech
Acronyme de «l’Etat Islamique d’Irak et de Syrie» s’est distingué par davantage de sauvagerie dans les combats, entrainant son expulsion par Al Qaida en Février 2014. Dahech a été expulsé d’Alep, Lattaquieh et Idlib, mais contrôle encore l’axe routier Alep Raqqa. L’isolement de Dahech en Syrie l’incite à se doter une dimension internationale. Son ambition est de se constituer en un mouvement transfrontière avec des objectifs qui vont au-delà de ses deux points focaux actuels l’Irak et la Syrie.
Les parrains de l’opposition
L’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie ont contribué à l’évolution de l’opposition vers l’extrémisme, de même que le régime syrien en libérant des prisonniers salafistes.
Souheil Idriss, le chef de l’ASL, le partenaire préféré des Occidentaux, a été évincé de son poste en raison de sa relation avec le Qatar et remplacé par Abdallah Bachir, un pro saoudien. Le dégagement de Souheil Idriss a conduit les Occidentaux à une prise de distance vis-à-vis de cette institution, (…) alors que, parallèlement, la réélection d’Ahmad Jarba, appartenant à la confédération tribale que le Roi Abdallah (la tribu Al Shammar) a contribué à propager un sentiment d’abattement au sein de l’opposition. Abdallah Bachir, le nouveau chef de l’ASL, son adjoint Haytham Al Oujeiry, de même que le ministre de la défense, Assaad Moustapha relèvent de la mouvance saoudienne.
L’Arabie a décidé de favoriser la montée en puissance des milices de l’Islam modéré pour se conformer à la nouvelle relation saoudo américaine, mais maintient sa pression sur l’Iran. En contrechamps, le Qatar et la Turquie continuent leur soutien aux formations radicales, tout en ménageant l’Iran dans l’attente des résultats du conflit syrien.
Le plateau du Golan, nouvelle place forte de l’opposition armée.
Le Front Sud, dans la région de Quneitra, chef-lieu du plateau du Golan, adossé à Israël qui en occupe encore une large partie, constitue désormais «la place forte de l’opposition armée (…), laquelle a bénéficié de livraisons d’armes notamment des missiles anti chars AGTMS et des Missiles TOW BGM 71. «La formation de combattants syriens par l’armée américaine augurent de batailles décisives dans ce secteur dans les prochains mois. La livraison de missiles anti chars de fabrication américaine à Hazm (un segment proche de l’ancien chef de l’ASL Souheil Idriss) constitue en outre un indice du rétablissement des relations entre l’Arabie saoudite et les Etats-Unis.
Russie: L’usage du veto en faveur d’un allié indéfectible a paru plus important à la Russie que de vaines joutes oratoires d’accusations et de contre accusations avec ses rivaux occidentaux. Par son soutien résolu et son aide multiforme, la Russie a assuré une maitrise du comportement syrien, comme en témoigne l’accord sur la destruction de l‘arsenal chimique syrien.
Iran-Le Hezbollah: des drones en surveillance du champ de bataille syrien
L’Iran a accordé un soutien matériel et financier constant à la Syrie en ce que la défaite de son allié aurait neutralisé sa capacité de riposte face à Israël en cas d’attaque contre ses installations nucléaires. Via «Faylaq al Qods» (Jerusalem brigade) des gardiens de la révolution iranienne, elle a assumé un rôle fondamental dans la formation des milices chiites, notamment des chiites d’Irak sans compter la contribution de la formation chiite libanaise.
«Le Hezbollah a réussi à assumer un rôle distinctif croissant dans la direction des opérations de l’armée syrienne lors d’offensives majeurs des forces gouvernementales. A Qoussayr (Juin 2013), le Hezbollah a pris directement en main le commandement des opérations, assumant, parallèlement, la surveillance aérienne permanente du champ de bataille, via des drones.
«Toutefois la prolongation du conflit rend une solution politique difficile. Avec 1000 unités combattantes rebelles à travers le pays, la transition politique parait quasiment impossible. En cas de paix, la reconstruction syrienne prendra entre 15 et 20 ans. Le cout de reconstruction est estimé à 165 milliards de dollars, soit «18 fois le budget annuel de la Syrie».
Epilogue
Deux des journaux d’accompagnement de la diplomatie hollando-fabiusienne dans la guerre de Syrie –Le Monde et Libération- ont implosé par perte de sens et de finance, évinçant dans l’urgence leur directeur: Nicolas Demorand (Libération) par suite d’une motion de défiance et Nathalie Nougayrède (Le Monde) dans la foulée de la démission collective de sept rédacteurs en chef.
Amplificateur multiplex des thèses atlantistes du pouvoir socialiste, le journal Le Monde actera la défaite française, dans son édition du 1 er octobre 2013. «Loin d’être à la remorque des Américains, la France a cherché à les tirer vers une politique plus décisive sur une politique qui a fait 110.000 morts et menace tout le Moyen orient», soutiendra la directrice du quotidien Nathalie Nougayrède. Dans un éditorial intitulé «les limites de l’influence française», elle vantera la fonction de «diplomatie de repère» de la France. Non Nathalie Nougayrède, la France n’assume pas une fonction de «diplomatie de repère», ni de balises, mais une diplomatie de repaires et de tanières. Point n’était besoin d’abriter au sein de votre journal un agent d’influence de la diplomatie française, la grande oreille Ignace Leverrier Wladimir Glassman Al Kazzaz. Un choix fatal à votre magistère.
«Le Monde et Libération, deux bateaux ivres, bientôt fantômes?, s’interroge, au vu de ce bilan, Jacques LeBohec, spécialiste de la sociologie des Médias à l’Université Lyon III qui soutient que ce qui les menace est une «déchéance et une implosion progressives…
«Deux quotidiens qui furent prestigieux, que l’on consomma avidement et qui ne servent plus que de moyens de pression dans le secteur de la téléphonie mobile». (Golias hebdo N° 337- semaine du 22 au 28 mai 2014)
Sauf erreur de la part de l’auteur de ce texte, le rapport fait une omission de taille: Il ne mentionne la moindre exaction du Hezbollah, pas plus son narcotrafic, comme le propage Yves Mamou, un ancien du Monde, que ses viols intensifs, comme le colporte Annick Cojean, journaliste au Monde. Venant d’une institution américaine nullement suspectée de sympathies pro Hezbollah, ce constat vaut brevet.
Le rapport constitue, en creux, un désaveu de la cohorte des islamophilistes français qui ont saturé les ondes de leur fausse science, notamment le chef de meute, François Burgat, et ses acolytes Thomas Pierret, Romain Caillet, Nabil Ennsari, dont les approximations et la véhémence leur ont conféré le titre nullement envieux de «branquignoles de la pensée stratégique française».
Une poignée de dollars a sabordé la géostratégie du Monde arabe.
Merci pour Bourhane Ghalioune. Merci aussi pour les Kodmanis’ sisters, Basma Kodmani et Hala Kodmani. Merci pour la Syrie, leur patrie d’origine. Merci pour la Palestine, la patrie de leurs enfants.
Comments
Excellent. Merci.
Silvia
Merci René. C’est drôle comment on peut enrôler autant d’imbéciles au nom d’une cause aussi injuste.
Gustave le Bon avait raison dans sa « psychologie des foules ».
Les foules ne réfléchissent pas, elles cherchent « instinctivement » un leader; comme si l’on assistait à une régression à un stade infantile.
Si vous aviez vraiment lu ce rapport, vous sauriez que Charles Lister (pas « Lester ») y parle de 100.000 à 120.000 « fighters » (« combattants ») dont une partie seulement sont des « jihadistes ». Dans la section du rapport intitulée « Jihadi dynamics », Lister traite exclusivement de l’Etat Islamique et du Front al-Nusra.
Souheil Idriss est un écrivain libanais et non un dirigeant de l’ASL. L’ancien chef de cette dernière se nomme SELIM Idriss. Quant à l’adjoint du successeur d’Idriss, il se nomme Haytham ‘AFISI et non Oujeyri.
Dans la liste des laudateurs de ce « printemps syriens » et de ceux qui y « contribueraient », il vous faut ajouter Filiu le Filou, qui n’était pas en reste et qu’on a beaucoup vu et entendu.
@Thomas Pierret
Trêve de pinaillage, le propre de bon nombre d’ universitaires français..
Primo! J’ai en ma possession le texte arabe qui parle de Charles Lister. Il est difficile de faire un distinguo dans la consonance arabe entre Lester et Lister
Ainsi votre nom s’écrit en arabe, vous ne l’ignorez pas je présume, « Byérré » sans qu’il soit possible de savoir s’il s’agit de Pierret ou de Bierret
Deuxio: Le texte signale que le Front Islamique, la plus importante fédération, comporte 60.000 combattants. Avez vous jamais entendu un combattant d’un Front Islamique qui soit autre que djihadiste??? Vous devez être sans doute le seul titulaire de doctorat en islamologie à penser que les combattants du Front islamique sont d’aimables plagistes du Club med. Et les partisans de Dahec?, De paisibles horticulteurs de Portofino.? Et Jaych al islam?, des infirmiers du service de réanimation?
Le rapport réitère que les Freres Musulmans étaient sans doute la formation la plus modérée dans cette constellation, c’est dire le niveau de bienveillance caritative de cette charmante compagnie. Le rapport mentionne que la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar ont poussé vers l’extrémisme……Tout concorde pour évoquer le djihadisme,………. non de joyeux vacanciers d’Acapulco.
Tertio: Souheil Idriss est bien un écrivain libanais. Je n’ignore pas mes classiques. Je ne plaide pas l’excuse. je ne disposais pas d’un texte autre que l’arabe. Les erreurs patronymiques sur le chef de l’ASL et sur le nom de l’adjoint, sont inhérentes aux coquilles de traduction et ne constituent, en aucun cas, le fond du problème.
Quatro: Tout ceci ne doit pas occulter le fait que le gout de l’opposition offshore pour les « hôtels 5 étoiles », ni la course aux prébendes, ont desservi la cause qu’elle était censée servir. Voila une preuve que j’ai bien lu le rapport. Une deuxième preuve est le fait que le rapport mentionne de cas de crucifixion, que par décence, je n’ai pas mentionné .
Cinquo: Vous étiez en possession de ce rapport. Pourquoi n’en avoir pas fait état? Sans doute parce qu’il était accablant pour vos protégés?.
.Accablant que la France, l’alliée des régimes les plus rétrogrades du Monde arabe? Honteux que des Arabes aient assumé un rôle de supplétifs?
Laissez moi vous dire ma satisfaction d’avoir révélé ce rapport pour une bonne circulation de l’information, dans l’intérêt d’un débat pluraliste et pour éviter à la France de plus grandes déconvenues
Sauf à considérer que les « vrais et bons arabes » doivent nécessairement être aux ordres, comme vous amis off shore, laissez les Arabes régler leurs problèmes par eux mêmes. Ils n’ont pas besoin de tuteurs pour cela et renoncer définitivement votre posture post coloniale.
La France s’est révélée le pays le plus xénophobe et europhobe d’Europe, le 25 Mai 2014. Voila un chantier qui devrait vous préoccuper prioritairement, pour restaurer sa crédibilité et son rang, plutot que de vaticiner sur un ton doctoral sur l’impérieuse nécessité de la soumission du Monde arabe à la prédation économique du Bloc atlantiste en crise systémique économique et moral.
Au passage pourriez vous m’éclairer sur la posture humaniste de la classe politico- médiatique française à ostraciser le seul véritable opposant syrien d’envergure, de surcroit démocrate et intègre, n’émargeant pas sur les budgets des pétromonarchie et n’assumant pas la fonction d’instrument des services occidentaux, Haytham Manna, Pire, d’avoir veiller à entraver le congrès de l’opposition qu’il a finalement tenu à Genève? Est ce parce qu’il ne s’agit pas d’un larbin?
Comment expliquez vous la tenue en catimini d’un colloque ce jour mardi 27 mai à l’Unesco sur le patrimoine syrien avec la présence de 4 officiels syriens, c’est à dire du gouvernement de Bachar Al Assad, dans un black out total? Pour masquer un honteux rétro-pédalage français? A l’insu de votre plein gré » et celui de l’immense majorité des Français ?
Que votre mentor François Burgat, cesse ses insultes, un comportement indigne de son statut en ce qu’ ‘Aux insultes, je laisse toujours les autres avoir raison, cela les console de ne pas avoir autre chose ».
La Syrie, après la Libye……..le naufrage de Burgat, son Trafalgar, sa crédibilité ne s’en remettra jamais. Vous le savez. Il n’aurait jamais du recourir aux insultes. Il en assume les conséquences, l’opprobre et l’indignité.
réponse à Sadki
J’ai abondamment traité ce sujet dans ce papier « Les islamophilistes, tontons flingueurs de la bureaucratie française
publié le 14 décembre 2013
La liste est longue. Outre Jean Pierre Filiu, il convient d’ajouter Ziad Majed, (Université américaine de Paris) dont le pupille le Père jésuite Paolo d’El Eggio, a été kidnappé par ses amis djihadistes et pas encore libérés, Olivier Ravanello (I tele), Jean Pierre Perrin (Libération) Christophe Ayad (le Monde), Agnès Levallois. etc..
le dispositif politico-médiatique français présentait la configuration suivante
Trois franco syriens aux avants postes: Bourhane Ghalioune, premier président de l’opposition offshore, sa porte-parole, Basma Kodmani, ainsi que la sœur de cette dernière, Hala, animatrice d’une structure oppositionnelle à Paris, l’association «Sourya Houryia» (Syrie Liberté), fondée en Mai 2011, c’est-à-dire au déclenchement des premiers troubles, un poste qu’elle a cumulé avec ses fonctions journalistiques à Libération. Cet attelage claudicant a d’emblée frappé de suspicions les intentions françaises en ce que le profil de ces trois binationaux a renvoyé au précédent géorgien de Salomé Zoubachvili, binationale franco-géorgienne, ministre des Affaires étrangères de Géorgie après avoir été ambassadeur de France et que cette dualité a pointé sa nature hybride et joué en sa défaveur, posant le problème du bien-fondé d’une décision visant à confier la direction de l’opposition syrienne à des membres de la fonction publique française, c’est-à-dire à des salariés de l’ancien pouvoir colonial.
Quatre autres français émargeant sur le budget de l’état français ont complété cette force de frappe médiatique: L’universitaire François Burgat, en tandem avec Ignace Leverrier de son vrai nom Wladimir Glasman, bibliothécaire, puis archiviste à l’ambassade de France à Damas dans la décennie 2000; Mathieu Guidère, ancien interface du prince Jouhane du Qatar à Saint Cyr et professeur d’Islamologie à Toulouse; Jean Pierre Filiu, ancien diplomate recyclé dans l’enseignement, blogueur au journal en ligne Rue 89; Enfin, dernier et non des moindres, l’universitaire Thomas Pierret dans le site en ligne Médiapart, ancien disciple du politologue Gilles Kepel, rallié à l’islamologie de François Burgat. Soit au total six faux nez de l’administration française. http://www.renenaba.com/lhomme-de-lannee-2011/.
Au sommet de l’édifice, une instance de légitimation codirigée par François Burgat, patron de thèse du pré-doctorant Nabil Ennasri, et par Pascal Boniface, Directeur de l’IRIS, et éditeur du qatarologue. Un tandem à l’effet de conférer sans doute de la consistance au thésard et de l’oindre de l’onction scientifique de leur magistère moral. Rare cas de fusion intellectuelle entre un auteur et son éditeur, leur osmose éditoriale s’est matérialisée par cette interview qui s’est apparentée par moments à un exercice d’auto célébration auto promotionnelle
Bonne lecture
réponse additive à Sadki à propos de JP Filiu
Ci joint une critique de son dernier ouvrage dans la revue Conflits Avril 2014
« C’est l’histoire d’un islamologue ultra-médiatique qui part à Alep en guerre, inspiré par les écrits de l’écrivain Jonathan Littell, l’auteur des Carnets de Homs. On connaissait Jean-Pierre Filiu, l’homme aux innombrables casquettes: ancien diplomate en poste en Syrie à la fin des années 1990, historien, universitaire arabisant, grand amateur de flamenco, auteur d’une biographie de Jimmy Hendrix, parolier du groupe Zebda, scénariste de BD… Cette fois-ci, Jean- Pierre Filiu nous dévoile au grand jour sa fougue d’intellectuel engagé dans la pure tradition malrucienne revisitée par Bernard-Henri Lévy.
Dans son récit écrit à l’encre d’une urgence où l’émotion sert de fil conducteur, Jean-Pierre Filiu s’improvise porte-parole de cette «révolution syrienne», de ces hommes et régulière. Il y a aussi les héroïques responsables municipaux qui se posent en rempart face à l’anarchie des milices. Pas d’islamistes en armes donc. Sauf quelques combattants djihadistes, que l’auteur décrit comme des primates avides de sexe, opportunistes et ignorants. Coincé entre le marteau du régime et la faucille des combattants djihadistes, ce petit peuple en armes est le héros d’une fresque maîtrisée où aucune nuance ne peut être tolérée. L’armée syrienne libre a le beau rôle et les habitants d’Alep mènent un combat sur tous les fronts : celui qui les oppose aux troupes loyalistes, aux djihadistes et aux pillards de toute sorte. Dont ils sortent vainqueurs comme l’ASL – ce que les événements actuels ne semblent pas confirmer ! Le BHL qui sommeille chez le professeur Filiu se réveille à intervalles réguliers lorsqu’il est question de dénoncer le silence de la communauté internationale, pays occidentaux en tête. Cette non-inde ces femmes qui ont choisi de résister à la barbarie des Assad. Premier bémol, si l’auteur se vante de «nous écrire d’Alep», on regrettera qu’il n’ait séjourné qu’en zone rebelle (presque deux tiers du grand Alep), se privant ainsi du témoignage des habitants demeurés dans les quartiers loyalistes. Un constat qui vaudra une petite phrase de regret de sa part. Les personnages de son récit, quant à eux, ont tout pour conquérir les esprits chagrins, pour qui l’opposition syrienne est otage des haines confessionnelles. Aussi, on n’y trouve quasiment aucun barbu, mais des hommes et des femmes attachants, paisibles citadin plongés dans l’horreur de la guerre, des gens honnêtes et courageux épris de justice et de liberté, résistant avec les moyens du bord au feu tout-puissant de l’armée dont l’intervention ouvrirait tout un boulevard aux pays du Golfe, eux-mêmes en rivalité dans leur soutien aux groupes islamistes. Trop beau ou presque pour sonner vrai, on aimerait y croire, tout comme à sa lancinante indignation face à la passivité internationale dans le désastre humanitaire syrien qu’il dénonce de toute son âme. On l’aura compris, dans cette compétition effrénée que se livrent les orientalistes parisiens assoiffés de gloire et de reconnaissance, les places sont chères. Avec ou sans espoir pour un Moyen-Orient débarrassé de ses vieux démons, Jean- Pierre Filiu, dont le rythme des parutions va croissant depuis 2011, a au minimum trouvé dans le conflit syrien sa guerre d’Espagne. w J. b.
Jean-Pierre Filiu Je vous écris d’Alep.
Au coeur de la Syrie en révolution Denoël, 2013,
160 pages, 13,50 €
réponse additive à sadki
Ci joint un lien sur la recension du dernier ouvrage de JP Filiu
qui constitue son portrait en creux
revue Conflits, numéro 1 d’Avril 2014 http://www.revueconflits.com/
Bonne lecture
Je fais suite à la réponse à Thomas Pierret….
Superbe la mise au point René tu es trop…
Fière de toi
Pour clore le debat avec Thomas Pierret, en français dans le texte cette fois
Dans une audition, le 29 janvier 2014, devant la commission du renseignement du Sénat, James Clapper, directeur du renseignement, a résumé la situation à ces chiffres: environ 1 600 groupes armés, 75 000 à 110 000 combattants, dont environ 26 000 «extrémistes», y compris 7 000 étrangers venus de 50 pays différents, la plupart en Europe et au Moyen-Orient.
http://www.liberation.fr/monde/2013/12/14/al-qaida-plus-forte-et-dangereuse-que-jamais-selon-les-experts_966586
Vous prenez les gens pour des imbéciles : le texte arabe du rapport parle de 100.000-120.000 « muqatil », qui signifie « combattant » et non « jihadiste ». Il suffit de lire honnêtement le texte de Lister pour comprendre qu’il n’affirme nullement que tous ces rebelles sont des jihadistes puisqu’il réserve l’usage de ce label à Jabhat al-Nusra et à l’Etat Islamique.
Pour le Front Islamique, vous m’excuserez de préférer la rigueur conceptuelle aux dichotomies idiotes en utilisant, pour catégoriser cette organisation, une typologie ne se limitant pas aux catégories « jihadistes » et « plagistes du Club Med ». Non, le Front Islamique n’est pas « jihadiste », même si certains de ses cadres sont issus de cette mouvance. Le « Mithaq al-Sharaf » récemment publié par le Front est aux antipodes de l’idéologie jihadiste.
Je n’ai pas à « révéler » le rapport de Lister puisqu’il ne contient rien de nouveau par rapport à ce que je dis et écris depuis longtemps (à supposer bien sûr qu’on lise ce rapport et mes écrits avec un minimum d’honnêteté intellectuelle). Ce rapport est une bonne synthèse et analyse de la situation mais les informations supposément fracassantes qu’il contiendrait n’existent que dans votre imagination.
Quand au reste de vos calomnies, je n’ai ni le temps ni la patience d’y répondre.
@Thomas Pierret
Primo: Des imbéciles? Je vous laisse le soin de vous qualifier. Des démagogues et des manipulateurs pour bon nombre de titrés, des idiots utiles pour les autres
Deuxio: Page 2 du rapport en Arabe, colonne de droite dernier paragraphe. Le Front islamique, qui préconise ouvertement la création d’un Etat islamique (bien création d’un état islamique) sans doute pour aménager une roseraie ou une pouponnière.
Tertio : Dans le même page 2, colonne de gauche début de texte, le Front islamique constitué de sept formations (Liwa at tawhid, Soukour as sham (Faucons de Damas), Jayech al Islam ‘l’armée de l’islam … et Ahrar Al Cham, un mouvement salafiste, connu pour son étroite coordination avec Al Qaida (via Jobhat an Nosra),…….vous savez, Touma byeré, Al Qaida;……le mouvement connu pour avoir éradiqué l’analphabétisme, le paludisme à travers le Monde…. et votre propre glaucome.
Dans une audition, le 29 janvier 2014, devant la commission du renseignement du Sénat, James Clapper, directeur du renseignement, a résumé la situation à ces chiffres: environ 1 600 groupes armés, 75 000 à 110 000 combattants, dont environ 26 000 «extrémistes», y compris 7 000 étrangers venus de 50 pays différents, la plupart en Europe et au Moyen-Orient : http://www.liberation.fr/monde/2013/12/14/al-qaida-plus-forte-et-dangereuse-que-jamais-selon-les-experts_966586
Votre siallhorée n’impressionne que vos larbins. la plume des islamopohilistes de votre acabit, pour reprendre l’expression de votre mentor, est trempée dans le sang des 150.000 victimes syriennes.
Vous êtes enfermés dans une vision monomaniaque. Par la suffisance intellectuelle des islamophilistes et la vanité de les larbins de l’administration, Vous avez parié sur la chute immédiate immédiate du régime et vous avez perdu. Bachar Al Assad s’est maintenu de votre faute.
Ci joint un échantillon de cette prose pathologique. Un nouveau Julien Bendra surgira très prochainement pour rééditer une nouvelle édition de « la trahison des clercs » à propos d’ « Une si étrange défaite ».
1- http://mondafrique.com/lire/editos/2014/02/09/le-propagandiste-en-chef-du-qatar-a-paris-cautionne-les-fantasmes-sur-leduc
http://mondafrique.com/lire/editos/2014/02/21/nabil-ennasri-cet-ami-du-qatar-dalain-soral-et-de-christine-boutin
Un échantillon de la prose islamophiliste sur Facebook:
Pour information confidentielle: Arleuf Zizou n’est autre que Nabil Ennasri, dont il s’en sert comme pseudonyme.
Frantz Glasman, ancien stagiaire au ministère de la défense, est le fils d’Ignace Leverrier, le tenancier du blog un œil borgne sur la Syrie au journal le Monde, et son co-animateur.
Ci-joint un de ses chefs d’œuvre de désinformation: L’attaque de Maalloula, bourgade chrétienne de Syrie, moins menaçante pour les Chrétiens que certaines couvertures médiatiques: http://www.christianophobie.fr/communique/lagence-fides-repond-a-des-allegations-scandaleuses-parues-dans-un-blogue-du-quotidien-le-monde
Fouad Medjabri, délégué pour la région Rhône-Alpes du CBSP (Comité de Bienfaisance et de Secours pour la Palestine)
Ce type appartient a la caste des pseudo intellectuels sur d’eux mêmes qui n’acceptent ni échange ni controverses mais acceptent juste d assigner leur propres certitudes
A ce titre ils fonctionnent avec le logiciel Bushiste et …. Islamiste …. Avec nous ou contre nous
Ils font bicolore et ne connaissent pas les nuances et les états intermédiaires
Cordialement
Tarek
Tu l’as terrassé! Bravo
Gloria G.
200 kurdes enlevés le 30 mai 2014 par les djihadistes EIIl, longtemps financés par l’Arabie saoudite, la grande amie de la France
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/05/30/97001-20140530FILWWW00247-syrie-200-kurdes-kidnappes-par-l-eiil.php
Oui,nous sommes fiers/ères de toi René. Tu n’as pas vendu ton âme et ne le fera jamais.
Tu seras toujours là pour faire éclater la vérité avec la verve qui te caractérise. Nous sommes nombreux/ses à t’en remercier. Les français arabisants m’ont toujours amusée… Parce qu’ils parlent arabe, pensent tout connaître des peuples arabes. C e n’est pas parce qu’on parle une langue apprise sur les banc de l’Université qu’on en connaît toutes les finesses, qu’on connaît les odeurs, les couleurs qui forment et qui font un peuple si on ne le fréquente pas. On peut vivre 10 ans dans un pays étranger sans en connaitre toutes les finesses.
Thomas Pierret, Laverrier/Glassmann père/ fils et consorts, devraient demander aux Syriens ce qu’ils pensent des 120.000 « fighters » qui crucifient, brûlent familles entières, vivantes, dans les fours, décapitent, attachent morts ou vifs les corps derrière leur véhicule pour les traîner à travers villes et villages, violent etc etc…. Pinailler de cette façon sur un mot n’est-il pas méprisant pour le peuple Syrien à l’heure ou il y a génocide au su et au vu de toute la Planète ?! Mais on n’est plus à une arrogance près puisque la France démocratique, a interdit de votes les syriens vivant en France, violant en cela les conventions de Vienne. Puisque la France, pays des droits de l’homme, a décidé que le peuple Syrien n’avait pas à choisir son Président, que les grandes puissances le feront pour lui ! Quel mépris pour ce peuple qui se bat bec et ongles aux côtés de l’Armée Arabe Syrienne, pour garder sa souveraineté et sa laïcité, il se bat aussi contre la barbarie payée par la très « respectable » arabie (dixit le président français…) sans oublier le quatar, et imposée par la moitié de la planète.
Quand le mensonge prend l’ascenseur, la vérité prend l’escalier. Elle met plus de temps mais elle finit toujours par arriver. N’oubliez par cela MM. les pinailleurs ! MM. les ignorants !
ils sont tous à pleurnicher sur le comportement du djihadiste Mehdi Nemouche mais hypocritement personne ne parle de la boite de pandore ouverte en Syrie et ce n’est pas fini.Les atlantistes ont fourni des armes à des desperados mercenaires du djihad mais ne comprennent pas quand ces armes se retournent contre en Europe.L’anomie qu’ils ont installée en Libye ne leur a pas servie de leçon.Je me souviens d’un discours du Général Giap en Algerie ou il traitait la France de mauvais écolier et de récidiviste, il parler bien sur de Dien Bien Phu,de l’Algerie on pourrait y ajouter d’autres ratages.Meme mort Giap a toujours raison.Merci encore à René Bana de remettre doctement à leur place ces donneurs de leçon et philosopheurs à temps perdu.Mon voisin très philosophe mais arabophone les nomme ils font les oeuf,je crois qu’aujourd’hui ils ne font que de les casser.
Additif A l’Attention de Thomas Pierret
Ni vous ni votre mentor Burka ne disposez du monopole du martyrologe syrien. et Vos amis les doux oiseaux de votre jeunesse ont une lourde part de responsabilité dans ce carnage
Lisez bien ce texte du Monde, un journal qui se situe dans le même camp que vous où il traite de l’humanité de vous pupilles: 13.000 ont été tués au combat, c’est dire le réservoir humain que constitue la Syrie pour les djihadistes.
Selon le dernier bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), sis au Royaume-Uni et qui s’appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales et militaires sur le terrain, 162 402 personnes, dont plus de 53 978 civils, parmi lesquels 8 607 enfants, ont été tuées dans ce conflit opposant régime et rebelles mais devenu complexe avec des combats également entre rebelles et djihadistes en majorité étrangers.
Font partie des morts 42 701 combattants rebelles, dont plus de 13 500 djihadistes du Front Al-Nosra et de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). En face, 61 170 membres des forces du régime ont péri : 37 685 soldats et 23 485 miliciens. Au moins un demi-million de personnes ont été blessées, selon la Croix-Rouge internationale (fin 2013).
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/06/09/le-regime-decrete-une-nouvelle-amnistie-en-syrie_4434798_3218.html