Hariri de père en fils, hommes d’affaires et premiers ministres
Hariri de père en fils, hommes d'affaires et premiers ministres
Dix ans après le raid apocalyptique contre les symboles de l'hyperpuissance américaine, les principaux vecteurs d'influence occidentale en terre d'Orient ont été pulvérisés, du commandant Massoud Shah à Benazir Bhutto en passant par Rafic Hariri. Chef du clan américano-saoudien au Liban, l'ancien Premier ministre a été un exécutant majeur de la pantomime du Moyen-Orient et, à ce titre, victime majeure du discours disjonctif occidental. Pur produit de la financiarisation de la vie politique nationale, Rafic Hariri aura, à l'instar d'une bulle financière, implosé.
René Naba est l’auteur du premier ouvrage critique dans l’espace francophone, et vraisemblablement au Monde, du tandem Jacques Chirac Rafic Hariri, le couple vedette de la politique moyen orientale de la décennie 1990, avant son implosion par l’assassinat du milliardaire libano saoudien, le 14 février 2005.
Dix ans plus tard, à travers la grille de lecture du couple Chirac-Hariri, cet ouvrage fait le bilan critique de dix ans de « guerre contre le terrorisme » (2001-2011) et de l’offensive israélo-américaine contre le Monde arabo- musulman. De nos jours, les principaux vecteurs de l’influence occidentale en terre d’Orient ont été pulvérisés, du commandant Massoud Shah (Afghanistan), à Benazir Bhutto (Pakistan), en passant par Rafic Hariri (Liban).
Chef du clan américano-saoudien au Liban, l’ancien Premier ministre, ancien partenaire de la Syrie reconverti en fer de lance du combat antibaasiste, a été, en protée de la vassalité, un exécutant majeur de la pantomime du Moyen-Orient et, à ce titre, une victime majeure du discours disjonctif occidental.
L’histoire du monde arabe abonde de ces exemples de « fusibles » magnifiés dans le « martyre », victimes sacrificielles d’une politique de puissance dont ils auront été les partenaires jamais, les exécutants fidèles, toujours. Pur produit de la financiarisation de la vie publique nationale du fait de la mondialisation économique, Rafic Hariri aura implosé à l’instar d’une bulle financière, en purge d’un passif, en solde de tout compte.