Le paradoxe du Qatar, un paradis pour les hommes d’affaires et les aventuriers, un enfer pour les travailleurs migrants et domestiques.
Les pétromonarchies du Golfe sont passées du protectorat britannique au protectorat américain, sans le moindre sas de compression. C’est leur…
Les pétromonarchies du Golfe sont passées du protectorat britannique au protectorat américain, sans le moindre sas de compression. C’est leur premier titre de gloire de sorte que les rois du pétrole se vivent comme les rois du Monde du fait de leurs réserves énergétiques et du besoin pressant de l’économie mondiale de leurs combustibles. En toute impunité, au nom de la «carbon democracy».
Tout le monde garde présent à l’esprit la participation de 15 pirates de l’air saoudiens au raid du 11 septembre 2001 contre les symboles de l’hyperpuissance américaine, de même que l’équarrissage en septembre 2018, du chroniqueur du Washington post, Jamal Khashoggi, l’opposant saoudien auparavant ancien factotum du chef des services de renseignements saoudiens auprès des Talibans, lors de la guerre anti soviétique d’Afghanistan (1979-1989).
Mais ces crimes monstrueux n’ont pas dissuadé pour autant le président de des Etats Unis, le chef du « Monde libre », par ailleurs artisan du « Muslim Ban », Donald Trump, de réserver son premier déplacement à l’étranger au Royaume wahhabite, la terre d‘élection des lieux saints de l’Islam. Un déplacement qui a pris la forme d’un quitus aux turpitudes passées.
- https://www.madaniya.info/2017/05/17/donald-trump-en-arabie-saoudite-ladoubement-de-lartisan-du-muslim-ban-par-le-petromonarchies-sunnites/
- https://www.madaniya.info/2017/05/17/donald-trump-en-arabie-saoudite-ladoubement-de-lartisan-du-muslim-ban-par-le-petromonarchies-sunnites/
- https://www.madaniya.info/2019/10/02/arabie-saoudite-un-royaume-de-coupeurs-de-tetes-1-2/
- https://www.madaniya.info/2019/10/09/arabie-saoudite-un-royaume-de-coupeurs-de-tetes-2-2/
Bahreï, pour sa part, est un concentré de toutes les turpitudes du Monde arabe. Point d’ancrage de la Vème flotte américaine, dont la zone de compétence s’étend du Golfe arabo-persique à l’Océan indien, premier importateur de matériel de répression d’Israël, la plus en pointe des pétromonarchies du Golfe dans la normalisation rampante avec l’Etat hébreu, l’archipel dernier et non le moindre de ses qualités, se situe en outre en tête du hit-parade des lupanars du Monde arabe. Avec le Yémen, il constitue les deux balises sécuritaires de l’Arabie saoudite, tous les deux théâtres d’une sévère répression à huis clos, accentuée par l’expertise israélienne, avec le silence complice des grandes démocraties occidentales. La honte de l’Occident.
Enfin Les Emirats Arabes Unis dirigé par l’Émir d’Abou Dhabi, Mohamad Ben Zayed, apparait comme le démiurge du Monde arabe pour son role de chef de file de la contre révolution arabe
Le Qatar, l’autre régime se réclamant du wahhabisme, n’est pas en reste
Le cauchemar des travailleurs migrants affectés à la construction des infrastructures sportives du Mundial de Foot de 2023 demeure vivace dans les esprits, tout comme la déchéance arbitraire de la nationalité à l’encontre de 5.258 qatariotes coupables d’être demeurés fidèle à l’ancien souverain, destitué par son propre fils, le prince Hamad Al Thani, le père de l’actuel souverain Tamim.
- https://www.madaniya.info/2015/04/02/qatar-decheance-arbitraire-de-la-nationalite-a-lencontre-de-5-258-personnes/
- https://www.madaniya.info/2015/04/06/qatar-decheance-arbitraire-de-la-nationalite-a-lencontre-de-5-258-personnes-2/
Chef de file de la contre révolution arabe durant la première phase de la séquence dite du « printemps arabe », avant d’être supplanté par l’Arabie saoudite et son souverain, Hamad, destitué par les Américains, par ailleurs parrain financier et politique du mouvement islamiste palestinien Hamas, dont il a été l’artisan de sa déviance vers l’alliance islamo-atlantiste, le Qatar a été un des négociateurs en vue de l’instauration d’un cessez le feu entre Israël et le Hamas lors de la guerre de Gaza, consécutive au « déluge Al Aqsa », l’attaque des mouvement islamistes palestiniens contre l’Etat Hébreu, le 7 octobre 2023.
Le Qatar abrite en outre, tout à la fois, une importante base américaine à Al Aydid, à 30 km de Doha, de même qu’une représentation diplomatique des Talibans afghans, les ennemis jurés des Etats Unis. La principauté est en somme un rebut de luxe pour recyclage haut de gamme.
Autre exploit à mettre à son actif -son passif ? – le sabordage d’une ONG phare, le GNRD ( Global Network for Rights and Development ) avec la complicité de la Norvège, un élève modèle de l’OTAN, coupable d’avoir voulu enquêter sur le terrain des conditions des travailleurs migrants sur les chantiers du Mundial au Qatar
- https://www.madaniya.info/2016/09/01/fifa-qatar-haro-sur-une-ong-phare-le-gnrd-1-3/
- https://www.madaniya.info/2016/09/06/fifa-qatar-gnrd-alternative-aux-prescripteurs-occidentaux-2-3/
- https://www.madaniya.info/2016/09/11/fifa-qatar-norvege-gnrd-epilogue-3-3/
La Softwar du Qatar
Habile dans la gestion de la Softawar, le Qatar a fait l’acquisition du Paris Saint Germain, le club de foot de la capitale française et sa brochette de célébrités, Lionel Messi, Neymr, et Kylan Mbappé.
De même que l’organisation de la coupe du Monde de foot, en 2023, première compétition d’une telle importance organisée dans un pays arabe, avec la complicité du président français Nicolas Sarkozy…sans doute en guise de gratification de la princicpauté gazière à la destruction de la Syrie et de la Libye, deux pays arabes à structure républicaine sans endettement mais proche de la Russie.
Le Qatar, philantrope du Conseil des Droits de l’Homme
NDA ((Les informations suivantes ont été communiquées à https://www.madaniya.info/ par des membres d’ONG ayant participé à la réunion organisée par la RADDHO – Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme- à la 56eme session du Conseil des droits de l’homme sur les droits des victimes de la détention arbitraire en collaboration avec l’organisation mondiale contre la torture (OMCT), Action Catholique Contre la Torture (ACAT), le Centre du Commerce International pour le Développement ( CECIDE), Centre Africain d’études sur la démocratie et les droits de l’homme et International Human Rights (INH) . La réunion s’est tenue le 05 Juillet 2024 au Palais des Nations unies avec la participation et témoignage des victimes. Fin de la note))
Soucieux sans doute de susciter la mansuétude d’un organisme onusien chargé de la supervision des droits de l’homme, le Qatar s’est hissé au rang de grand bailleur de fonds du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. Il bénéficie de ce fait d’un traitement spécial de cette institution multilatérale par rapport à de nombreux Etats.
Ainsi, lors de la session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en date 12 Novembre 2024, la majorité des Etats ont salué les progrès enregistrés dans le domaine des droits humains par le Qatar étant donné que cette principauté de rite wahhabite reconnait la primauté de la Charia sur les normes internationales des droits humains et du droit international.
- Les droits humains des travailleurs migrants foulés au pied. Le Qatar n’a pas encore ratifié les Conventions suivantes :
- La Convention n° 189 de l’Organisation internationale sur les travailleurs migrants et travailleurs domestiques,
- La Convention n°190 sur la violence et le harcèlement, la Convention n° 155 sur la sécurité et la santé des travailleurs,
- La Convention de 1948 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical,
- La Convention n° 87 et 98 sur le droit d’organisation et de négociation collective.
Cette situation conforte et renforce davantage la position du pays par rapports aux allégations faisant état de graves violations des droits humains des travailleurs migrants concernant les actes de profilage racial , le racisme structurel, les châtiments corporels, abus, violences sexuelles, tortures, expulsions, exécutions extra-judiciaires, les détentions arbitraires ainsi que la poursuite du système de Kafalas (parrainage) et couvre-feux dans les résidences des travailleurs migrants sub-sahariens et asiatiques.
De l’arbitraire au Qatar : Les tribulations fatales d’un franco algérien dans cet Eldorado
Né le 24 janvier 1981 à Gennevilliers, Tayeb Benabderrahmane, de nationalités française et algérienne, est chef d’entreprise et consultant dont les initiatives ont marqué les milieux sociaux et géopolitiques. Connu pour son investissement dans l’insertion socio-professionnelle des jeunes en difficulté, il a été partenaire des projets tels que le Pacte de la seconde chance, réunissant des partenaires de renom comme le Paris Saint-Germain, BeIN Sport et Organidem.
Sa contribution citoyenne s’étend également à la création en 2017 du Club Géopolitique, un think tank influent soutenu par des universitaires, des personnalités politiques et de la société civile, engagé dans la résolution de crises en Afrique, dans le Golfe et au Moyen-Orient
En tant que Conseiller spécial de Hama Amadou, ancien Premier ministre du Niger, et du président du Conseil suprême des villes et tribus libyennes, Ageli Breni, il a collaboré avec l’Union africaine sur les négociations de paix en Libye. Invité à Doha en 2018 par le Dr Ali bin Samikh Al-Marri, président du Comité des droits de l’homme au Qatar, il s’est vu confier un rôle de conseiller pour promouvoir les efforts qatariens en matière de droits de l’homme en Europe, notamment dans un contexte de blocus régional.
Son travail l’a conduit à collaborer avec des personnalités influentes et à remettre des rapports à des figures de premier plan, dont le Pape François. En 2019, ses missions à Doha et ses contributions au Qatar lui ont valu une proposition de poste prestigieux en tant que General Advisor. Il s’y installe avec sa famille, devenant résident fiscal qatari.
Le 13 janvier 2020, Tayeb Benabderrahmane, a été arrêté sans la moindre explication à Doha par une quinzaine d’agents des forces de sécurité qataries. Sa maison a été fouillée en présence de son épouse, qui s’est vue interdire de contacter un avocat ou les autorités consulaires. Ignorant l’arabe qatarien, Tayeb Benabderrahmane a été contraint de signer un document dont il ne comprenait pas le contenu, avant d’être emmené, la tête couverte, vers un lieu de détention inconnu. Ce traitement marque le début d’un cauchemar orchestré avec une froideur implacable.
Des conditions de détention inhumaines et des tortures. Dès son arrivée dans un centre de détention secret, Tayeb Benabderrahmane a été soumis à des conditions dégradantes et cruelles. Enfermé dans une cellule minuscule, dépourvue de fenêtres et de sanitaires, il a vécu dans l’obscurité, exposé à une chaleur suffocante et privé de sommeil. Les interrogatoires, menés à un rythme effréné, étaient accompagnés de menottes et d’un bandage permanent sur les yeux, renforçant son isolement et sa vulnérabilité.
Les tortures psychologiques étaient constantes : Tayeb Benabderrahmane a été menacé de mort à plusieurs reprises, tandis que sa famille était utilisée comme levier pour briser sa résistance. Les autorités l’ont averti que s’il ne coopérait pas, sa femme et ses enfants seraient mis en danger. Ces menaces, associées à un environnement oppressant et à des privations de toutes sortes, avaient pour but de le plonger dans un état de détresse absolue.
Le 20 janvier, Tayeb Benabderrahmane a été autorisé à contacter son épouse, mais uniquement sous surveillance étroite. Cette communication, loin de lui offrir un répit, servait à exercer des pressions supplémentaires. Sous la contrainte, il lui a demandé de récupérer en Algérie des archives personnelles et professionnelles qu’il savait cruciales pour ses geôliers. Une fois de retour, elle a remis ces documents, augmentant la soumission forcée de Tayeb Benabderrahmane à ses oppresseurs.
Le 1er février 2020, il a été transféré à la prison de Salwa Road, où il a été placé à l’isolement total. Là, les interrogatoires se sont intensifiés : privation de sommeil, station debout prolongée, et menaces renouvelées étaient la norme. Chaque jour en détention était conçu pour le pousser à ses limites physiques et psychologiques.
La signature sous contrainte : une mascarade de justice
En avril 2020, les autorités qataries ont proposé une « transaction » pour sa libération, conditionnée par la remise de documents confidentiels et la signature d’un protocole de confidentialité. Ce protocole, signé le 10 juillet 2020 sous la contrainte, imposait à Tayeb Benabderrahmane une clause pénale exorbitante de 5 millions d’euros en cas de violation. Pire encore, il l’empêchait de dénoncer les tortures subies et les abus orchestrés par le Qatar.
Malgré cet accord, Tayeb Benabderrahmane est resté sous surveillance stricte, assigné à résidence à l’hôtel Intercontinental de Doha. Ce traitement n’était qu’une extension de sa captivité, une manière de maintenir une pression constante tout en tentant de légitimer les abus.
Ce n’est qu’après la conclusion d’un procès en Suisse impliquant Nasser Al-Khelaïfi, le 30 octobre 2020, que Tayeb Benabderrahmane a été autorisé à quitter le Qatar. Après 179 jours de détention marquée par des tortures, des privations et des humiliations, il a rejoint la France le 1er novembre 2020. Mais son retour n’a pas marqué la fin de ses souffrances.
Conséquences physiques et psychologiques dévastatrices
À son retour, Tayeb Benabderrahmane portait les stigmates des abus qu’il avait subis. Une perte de poids drastique, des douleurs chroniques et des troubles intestinaux sévères montraient la gravité des conditions de détention. Mais c’est sur le plan psychologique que les séquelles étaient les plus visibles. Diagnostiqué avec un stress post-traumatique, il souffre de graves troubles du sommeil, d’anxiété paralysante, de vigilance excessive et de symptômes dépressifs. Ces blessures invisibles, bien plus difficiles à traiter, reflètent l’ampleur de l’impact des tortures infligées.
Un verdict injuste : condamnation à mort
Le 31 mai 2023, dans un geste qui illustre la nature répressive et arbitraire du système judiciaire qatari, le tribunal de première instance a condamné Tayeb Benabderrahmane à mort par balle. Ce verdict, confirmé par la Cour d’Appel le 10 juin 2023, repose sur des accusations opaques et politiquement motivées. Il met en évidence un système judiciaire complice de pratiques oppressives, où la justice est subordonnée à des intérêts politiques.
Sur cette affaire :
- https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/11/22/le-quai-d-orsay-embarrasse-par-la-condamnation-a-mort-d-un-consultant-franco-algerien-par-le-qatar_6201762_3224.html
- https://www.revuepolitique.fr/entretien-avec-tayeb-benabdherrahmane/
Autre cas d’arbitraire : Le calvaire d’Ali Muhammad Salem originaire d’Egypte et Omar Chok, citoyen Libanais : deux récits de souffrance sous la torture, selon les témoignages recueillis par des membres des ONG présents à la dernière session du Conseil des Droits de l’Homme
Les témoignages poignants d’Ali Muhammad Salem, ancien ingénieur de BeIN Sport, et d’Omar Chok, ingénieur et consultant, mettent en lumière les pratiques brutales et inhumaines de détention et de torture auxquelles ils ont été soumis. Ces récits exposent non seulement les méthodes employées pour briser leur volonté, mais aussi les conséquences physiques, psychologiques et sociales profondes qu’ils continuent d’endurer.
Isolement et privations : un long chemin de déshumanisation
Ali Muhammad Salem, ingénieur au sein de BeIN Sport, a été arrêté dans des circonstances troubles et soumis à des pratiques inhumaines visant à l’isoler et à le briser psychologiquement. Placé en isolement prolongé, il a passé des jours dans une cellule minuscule, sans fenêtre ni sanitaires, coupé du monde extérieur et privé de tout contact avec sa famille. Cette situation, conçue pour maximiser son désespoir, a renforcé un sentiment d’abandon total.
Méthodes de torture psychologique
Ali Salem a été confronté à une multitude de techniques psychologiques visant à détruire sa résistance morale. Il a été menacé de voir ses enfants expulsés de leurs écoles et de perdre son logement à Doha. Il était régulièrement exposé à des cris de torture provenant d’autres cellules, un stratagème visant à lui instiller la peur constante d’être le prochain.
Torture physique : immobilisation et privations
La torture physique faisait également partie intégrante de son calvaire. Ali Salem a été contraint de rester assis sur une, pendant 27 heures consécutives, sous surveillance constante, sans possibilité de bouger, de dormir ou même de s’étirer. À chaque déplacement hors de sa cellule, ses yeux étaient bandés de manière inhumaine, un procédé destiné à accentuer son sentiment de vulnérabilité.
Le calvaire d’Ali Salem a laissé des séquelles physiques graves. Ce dernier a été diagnostiqué avec un cancer du côlon, une maladie attribuée en partie au stress extrême et à l’isolement qu’il a endurés, son état s’est aggravé faute de soins médicaux. La maladie a progressé jusqu’à atteindre un stade terminal, menaçant non seulement sa santé mais également sa dignité. Les blessures invisibles, comme le stress post-traumatique et les troubles nerveux, continuent de marquer son quotidien.
La torture psychologique n’a pas seulement touché Ali Salem, mais aussi sa famille. La diffamation publique orchestrée à son encontre a gravement entaché sa réputation, isolant ses proches et compromettant l’avenir de ses enfants. Financièrement, la perte de son emploi et la confiscation de ses biens ont plongé sa famille dans une précarité insupportable, les forçant à dépendre de prêts pour survivre.
Omar Chok : humiliation, manipulations et brisure sociale
Une torture physique et psychologique ciblée
Omar Chok, consultant de renom, a subi un traitement similaire, avec des variations marquantes dans les méthodes employées. Il a été forcé de rester immobile sur une chaise pendant 16 heures d’affilée, un supplice qui a causé un stress physique intense et des douleurs chroniques. Les menaces dirigées contre sa famille, notamment son jeune fils de 10 ans, ont accentué la pression psychologique, le plongeant dans une angoisse constante.
Manipulations et attaques médiatiques
L’expérience d’Omar Chok a été marquée par des manipulations judiciaires et médiatiques. Lors de son interrogatoire, des réponses fabriquées en son nom ont été soumises au ministère public, déformant le cours de la justice. Par ailleurs, des images de son audience ont été diffusées en direct sans son consentement, exposant sa détresse au public et l’humiliant profondément. Cette campagne de diffamation a contribué à ternir sa réputation et à isoler socialement sa famille.
Omar Chok a également été soumis à des pressions directes pour collaborer avec ses bourreaux. On lui a proposé une réduction de peine en échange de fausses déclarations publiques sur Al-Jazeera.
Son refus catégorique de céder à ces manipulations a renforcé les persécutions, démontrant l’absence totale de justice dans son cas.
La confiscation de ses biens personnels, notamment son ordinateur et son téléphone, a anéanti ses moyens de subsistance. Privée de revenus, sa famille a été contrainte de déménager dans un logement modeste et de suspendre l’éducation de ses enfants. La diffamation publique a également rendu difficile leur réintégration sociale, exacerbant leur isolement.
Comme Ali Salem, Omar Chok porte les stigmates psychologiques de la torture. Le stress post-traumatique, l’anxiété constante et la peur pour la sécurité de sa famille continuent de hanter son quotidien. Les cicatrices invisibles de son emprisonnement et des attaques médiatiques restent un obstacle majeur à sa reconstruction.
Les récits d’Ali Muhammad Salem et Omar Chok révèlent des pratiques de torture méthodiques et systématiques destinées à briser leur intégrité physique, psychologique et sociale. Ces deux hommes, soumis à des méthodes similaires d’humiliation, de privations et de diffamation, ont vu leurs vies transformées à jamais. Les séquelles, tant sur leur santé que sur leur famille, témoignent d’un système qui privilégie la répression à la justice.
Sur le Qatar en général cf ce lien
Sur Bahrein
- https://www.madaniya.info/2019/06/28/geneve-28-juin-2019-contre-sommet-economique-de-manama-au-palais-des-nations/
- https://www.madaniya.info/2020/02/14/bahrein-terrorisme-les-rapports-entre-la-dynastie-al-khalifa-et-le-terrorisme-islamique-notamment-al-qaida/
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AP