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Le martyrologe libanais

Le martyrologe libanais entre culte de la mémoire et instrumentalisation d’une rente de situation. Amine Gemayel, Walid Joumblatt, Saad Hariri, Samir…

Par : René Naba - dans : Analyse Liban - le 5 mai 2009

Le martyrologe libanais entre culte de la mémoire et instrumentalisation d’une rente de situation. Amine Gemayel, Walid Joumblatt, Saad Hariri, Samir Frangieh, Nayla Mouawad & co

Paris, 5 Mai 2009. De Patrice Lumumba (1961, Congo Kinshasa) à Steve Biko (1977, Afrique du sud) à John et Robert Kennedy et Martin Luther King (1963-1968, Etats-Unis), à Ernesto Che Guevara de la Serna (1967, Bolivie) et Salvador Allende (1973, Chili), à Bobby Sands (1981-Irlande du Nord), au Mahatma Gandhi (1948) et Indira Gandhi (1984, Inde), à Zulficar Ali Bhutto (1973) et Benazir Bhutto (2007, Pakistan) :

Tous les continents regorgent de personnages charismatiques, héros mythiques tombés sur le champ d’honneur du combat politique, mais nul part ailleurs qu’au Liban le culte des martyrs ne prend une telle ampleur au point que la vénération posthume des chefs de clan, la plupart fourvoyés dans des causes perdues, ressortit d’une industrie du martyrologe, une rente de situation pour les ayants droits, un passe droit permanent. Le martyr est commun à tous les peuples de la planète, mais sa redondance est une spécialité libanaise. Peu de famille demeure dans la sobriété. Beaucoup verse dans l’ostentation.

Le martyr est brandi comme un trophée, sous le halo du martyr couve en fait une vaste mystification.

Le clan Gemayel: ”Mourning becomes Electra » Le deuil sied à Amine.

La pensée peut paraître sacrilège, mais elle se doit à la vérité d’être dite, quand bien même le constat établi sans malice, ni malveillance, peut se révéler douloureux pour son destinataire, ce dont l’auteur de ses lignes s’en excuse d’avance: «Mourning becomes Electra» (1). Le deuil sied à Amine Gemayel dont toute la carrière s’est involontairement déployée sur les dépouilles de sa famille. Fraîchement diplômé de la Faculté de Droit de l’Université Saint Joseph (USJ/pères jésuites) de Beyrouth, Amine reçoit en héritage politique en 1970, à 28 ans, le siège de député du Metn laissé vacant par le décès de son oncle, le planificateur Maurice Gemayel. Il en sera de même de son accession contre toute attente à la magistrature suprême, dont il en sera tragiquement redevable à son frère cadet, Bachir, le président éphémère du Liban, assassiné la veille de sa prise de fonction. Il en sera aussi de même du poste de président du parti phalangiste dont il héritera en 1984 à la mort de son père, Pierre, le fondateur de cette formation aux méthodes longtemps fascisantes. A la suite de l’assassinat de son fils aîné, Pierre, en 2007, l’ancien président, en récidiviste impénitent, tentera de récupérer à son profit, le siège de député laissé vacant par la victime, illustration pathologique de sa conception patrimoniale de la fonction politique.

Mais cette tentative lui sera fatale. Il vivra comme une sorte d’assassinat politique sa défaite électorale dans son propre fief du Metn, battu par un inconnu, en dépit de la sympathie villageoise suscitée par la tragédie familiale. Sa mise en cause du patriotisme des Libanais de souche arménienne qui lui ont fait défaut durant cette élection a démontré l’ampleur de son dépit face à cette cuisante défaite inattendue en même temps qu’elle a révélé une xénophobie primaire et rance dans les cercles dirigeants libanais dès lors que leurs intérêts claniques sont en cause. Sans surprise, son fils cadet Sami a été d’ailleurs chargé de récupérer ce bien perdu à l’occasion des élections législatives de juin 2009. Pour un ancien président supposé représenté l’ensemble de la population libanaise, cette bavure discriminatoire demeurera graver dans la mémoire comme une souillure morale de son parcours. Le «handsome president», ainsi que le désignait la presse anglo-saxonne du temps de sa mandature présidentielle, traîne, aussi, à l’instar de bon nombre de dirigeants libanais, une tenace réputation d’affairiste, matérialisée par une boutade d’une cruelle ironie: «le vin préféré d’Amine est le vingt pour cent», par allusion au pourcentage de la dîme qu’il était présumé percevoir pour des transactions concernant le Liban.

Bachir Gemayel, son frère cadet, qui rêvait de raser les camps palestiniens en une lointaine anticipation des épurations ethniques des guerres post-communistes de la décennie 1990, pour faire de son pays un paradis sur terre aseptisé des petites misères des grandes fortunes, ce chef militaire d’une communauté chrétienne minoritaire d’un monde arabe majoritairement musulman, qui s’est allié au principal ennemi du Monde arabe pour parvenir à la magistrature suprême, l’homme qui soutenait pour ce faire qu’il existait un «peuple de trop au Moyen-Orient», ignorant que ce peuple de trop pouvait être un jour le peuple des chrétiens arabes, réalisa bien son rêve. Il fut élu à l’ombre des blindés israéliens, président du Liban, sans toutefois jamais savourer la jouissance du pouvoir suprême: Il sera pulvérisé par une explosion dans son quartier général de Beyrouth Est, la veille de la prestation de son serment présidentiel.

Depuis lors, la famille Gemayel accumule malheur sur malheur. De son propre fait et de ses méfaits. Son histoire n’est pas une saga à la Kennedy comme se plaisent à la populariser des gazettes occidentales complaisantes, mais une longue complainte de larmes et de sang, dont ils en sont les principaux responsables. Bachir a été assassiné à 35 ans, en 1982, son neveu, Pierre Amine Gemayel, le sera à 34 ans, en 2006, dans son fief électoral de Jdeiddeh, dans le Metn, alors qu’une violente offensive diplomatique et militaire israélo américaine était à nouveau lancée en direction du Moyen orient en vue de mettre au pas les contestataires de la «Pax Americana».
Si la famille Gemayel a réussi à placer deux présidents à la tête de l’Etat libanais, des membres d’une même fratrie qui plus est, elle passe pour être le grand perdant de la vie politique libanaise, avec deux assassinats au sein de cette famille, sans aucune visibilité parlementaire ou ministérielle, son traité de paix avec Israël pulvérisé par ses contestataires, et, suprême humiliation pour ce seigneur du terroir, le chef du clan présidentiel, Amine, contraint à l’exil en France, pendant neuf ans, au terme d’une mandature peu glorieuse, le leadership chrétien âprement contesté désormais entre deux dirigeants, -le général Michel Aoun, chef du Courant Patriotique Libanais (CPL) et Samir Geagea, d’anciens subordonnés de la famille Gemayel du temps de la présidence familiale.

Le rêve d’un Liban fort havre des Chrétiens d’Orient est tombé en lambeaux. L’équipée de Bachir, particulièrement son alliance avec Israêl, l’ennemi officiel du monde arabe, a entraîné un déclassement des prérogatives constitutionnelles des Chrétiens libanais, principalement les Maronites, dans le nouvel arrangement interlibanais conclu à Taëf, sous l’égide de l’Arabie saoudite, pour mettre fin à la guerre en 1989. Les camps palestiniens sont demeurés à la périphérie de Beyrouth, avec une population plus nombreuse et rajeunie, comme un pied de nez à la famille Gemayel, désormais comme marginalisée dans l’échiquier politique par l’avènement de l’ancien lieutenant de Bachir, Samir Geagea, un ambitieux à la férocité redoutable, au premier plan de la scène chrétienne. Illustration de cet état de fait, Solange Gemayel, la veuve de Bachir, l’ancien Roi du Liban, a dû quémander une place sur la liste électorale de Saad Hariri pour récupérer le siège de député de Beyrouth pour le compte des maronites, lors de la consultation électorale qui a suivi l’assassinat de l’ancien premier ministre sunnite, en juin 2005 et son fils Nadim brigue ce même siège qu’elle lui a gardé au chaud pour les élections de 2009.

Beyrouth qui fut la respiration du monde arabe et sa conscience critique pendant un demi siècle, assume désormais de surcroît une fonction traumatique dans la conscience collective israélienne puisqu’elle revendique le privilège unique au Monde d’avoir symbolisé, à deux reprises dans l’histoire contemporaine, la résistance arabe à l’hégémonie israélo-américaine:
-La première fois, en 1982, lors du siège de la capitale libanaise par le général Ariel Sharon, du temps où le sunnisme s’identifiait au combat nationaliste, depuis le fief du sunnisme libanais à Beyrouth-Ouest,
-La deuxième fois, en 2006, depuis Beyrouth sud, cette fois, (ad dahyah), littéralement la banlieue sud de la capitale, le fief chiite de la métropole libanaise, du temps du coma du général Ariel Sharon, où le chiisme libanais suppléant la vassalisation du sunnisme arabe à l’axe israélo américain prenait sa relève en vue de pérenniser le combat nationaliste arabe.

Samir Geagea: Le fossoyeur émérite du leadership chrétien

Samir Geagea occupe une place de choix dans le martyrologe libanais, non pas tant en tant que victime, ce qu’il se prétend, mais en tant que pourvoyeur, ce qu’il a l’a impitoyablement été. Le fossoyeur émérite du leadership chrétien, principalement les héritiers politiques maronites, tel Tony Frangieh (Nord Liban), se présente, suprême tortuosité mentale, comme la victime des turbulences régionales et non comme un agent actif des menées déstabilisatrices israéliennes dans la zone, ce qu’il a été avec une constance qui frise la pathologie morbide.

Son nom a été avancé également dans l’élimination de deux autres personnalités libanaises de premier plan, Dany Chamoun (Mont Liban), le chef du PNL, le parti national libéral, le parti maronite rival, et Rachid Karamé, l’ancien premier ministre sunnite originaire du Nord Liban, région dont Samir Geagea est originaire. Sa repentance en Août 2008 a résonné comme un aveu de culpabilité tant son passif est lourd et gratuite sa violence. Son pseudonyme ne doit pas faire illusion: il emprunte à l’amphibologie, tout comme son personnage à l’ambivalence. «Al Hakim», son non de guerre, qui signifie le sage ou le médecin, n’a jamais été sage dans son comportement belliqueux, au delà de toute mesure et démesure, ni docte, ni médecin, dont il ne détient pas non plus le grade universitaire. C’est là sa première usurpation. Celui que sa formation universitaire aurait dû destiner à un comportement d’humanité, s’est révélé être l’un des plus inhumains chefs de guerre, l’implacable fossoyeur du camp chrétien, responsable de la décapitation de la famille Frangieh, en 1978, n’épargnant rien ni personne de cette grande famille du nord du Liban, pourtant ses voisins, pas plus une petite fillette de trois ans que le chien de garde devant la maison.

Récidiviste en 1980, il donnera l’assaut contre le fief de l’autre allié des phalangistes, les milices du PNL (Parti National libéral) du président Camille Chamoun, à Faqrah, dans la région montagneuse du Liban, noyant dans le sang des forces chrétiennes pourtant alliées au sein d’une même coalition.

En juillet 1983, il engagera le combat de la montagne du Chouf contre la milice druze conduite par Walid Joumblatt, le fils et successeur de Kamal Joumblatt, le chef du parti socialiste progressiste et chef de la communauté druze. Son offensive s’était soldée par la destruction de 60 villages et de l’exode d’une population chrétienne de plus de 250.000 habitants du Chouf, mettant un terme à un siècle de convivialité druzo chrétienne dans le Chouf. Il en sera de même avec des résultats identiques à Saida, chef lieu du sud Liban et à Zahlé, dans le centre du Liban, en 1985, Piètre bilan pour le défenseur des minorités chrétiennes opprimées, que son bellicisme opprimera plus durablement que l’hostilité de leurs adversaires. La liste n’est pas limitative. En 1988, à la fin du mandat du président Amine Gemayel, Samir Geagea se trouvait à la tête d’une entreprise prospère soutenue par une machine de guerre bien rodée. L’épreuve de force qu’il engagera contre le général Michel Aoun, commandant en chef et premier ministre intérimaire, achèvera d’épuiser le camp chrétien, le général Aoun prenant le chemin de l’exil vers Paris où il demeurera quinze ans et Samir Geagea, le chemin de la prison où il croupira pendant près de dix ans.

L’assassinat de l’ancien premier ministre Rafic Hariri, en février 2005 qui propulse le retrait militaire syrien du Liban, donnera lieu à un invraisemblable retournement d’alliance coalisant les anciens chefs de guerre antagonistes et leur bailleur de fonds: Walid Joumblatt, Samir Geagea, Amine Gemayel et Saad Hariri. Si elle débouche sur la libération de Samir Geagea à la faveur du vote d’une loi d’amnistie amnésiante, cette coalition hétéroclite sans crédit constituera le point faible du dispositif occidental en vue de préserver le pouvoir libanais dans son giron. Pis, l’homme aux procédés expéditifs qui revendique l’un des tableaux de chasse les plus épouvantables de la guerre du Liban, celui là même qui a été sélectionné par les services israéliens pour sa psychorigidité dans l’exécution des basses oeuvres de la politique israélienne, notamment lors de la tuerie d’ Ehden contre la famille Frangieh (2) , sera investi, paradoxalement, de la lourde tâche de restaurer la démocratie au Liban, après le retrait syrien, achevant du même coup de discréditer tant la démocratie, que l’Occident que les démocraties occidentales. Pour la réalisation de cette tâche exaltante, la restauration de la souveraineté et l’indépendance du Liban, beaucoup d’observateurs avaient rêvé meilleur candidat éthique.

Samir Geagea est l’unique rescapé de principaux protagonistes des massacres des camps palestiniens de Sabra Chatila, en 1982, dont le grand vainqueur moral pourrait être, a posteriori et paradoxalement, Soleimane Frangieh, le rescapé du massacre fondateur de son autorité. Dans un pays transformé depuis longtemps en un gigantesque cimetière, Soleimane Frangieh, dont la famille a servi de banc d’essai à la boucherie de Sabra Chatila, bridera ses instincts guerriers pour accorder le pardon des offenses, seul dirigeant libanais à avoir accompli ce geste de grandeur morale, renvoyant à sa vilénie le bourreau de sa propre famille. Pathétique déformation par le prisme tribal et clanique de toute vision nationale, une spécificité libanaise, Samir Frangieh, le propre cousin germain du rescapé, l’ancien idéologue féodal du trotskysme mondain de la bourgeoisie beyrouthine, un homme au narcissisme exacerbé au point d’incandescence, rallié sans vergogne au milliardaire saoudo libanais, s’alliera, toute honte bue, au fossoyeur de sa propre famille pour chercher à terrasser politiquement son cousin puîné, invraisemblable aveuglement d’une quête désespérée du pouvoir.

Des analystes de la scène libanaise soutiennent qu’une percée politique de Nadim Gemayel, fils du Président assassiné Bachir et son véritable héritier politique, à tout le moins de son cousin germain Sami, fils d’Amine, le nouveau candidat du clan dans le Metn aux élections de 2009, tournerait au cauchemar pour Samir Geagea, en le privant de toute légitimité populaire et politique, le renvoyant du même coup à ses fantasmes. A moins qu’«Al-Hakim», coutumier de telles manœuvres de contournement, n’anticipe cet événement en un mouvement de confinement en vue de museler les héritiers Gemayel, une mesure d’autant plus impérative que l’absence d’héritiers biologiques le fragilise en même temps qu’elle frappe de précarité la pérennisation de son projet politique, le mettant à la merci d‘un mauvais coup du sort. Samir Geagea a ainsi donc provisoirement échappé à la justice des hommes. Personnage funeste sans progéniture, sans remords, seul face à ses méfaits, seul face à ses fantômes, entravé de ses forfaits, tâches indélébiles, il pourrait, malgré sa repentance, difficilement se soustraire au châtiment de l’Histoire…. . A n’en pas douter, l’œil sera dans la tombe et regardera Caïn.

Le soutien des commandants en chef successifs de l’armée libanaise –le Général Emile Lahoud, ancien Président de la République, le général Michel Aoun, ancien chef du gouvernement, et la sympathie manifestée par le nouveau Président de la République, le général Michel Sleimane, ancien commandant en chef de l’armée, à la Résistance nationale Libanaise agglomérée autour de son noyau dur, le Hezbollah chiite, témoigne, rétrospectivement, du souci de la hiérarchie militaire chrétienne de brider les pulsions mortifères des «têtes brûlées» de l’ordre milicien, si préjudiciables au camp chrétien.

Sauf à vouloir provoquer l’exode final des chrétiens arabes, le leadership chrétien libanais, en particulier maronite, serait avisé de se vivre non comme la pointe avancée de l’Occident en terre arabe, mais plutôt comme exerçant son pouvoir symboliquement par délégation des autres communautés chrétiennes du monde arabe, et de prendre la mesure du fait que ses options se répercutent d’une manière ou d’une autre sur ses coreligionnaires. Sauf à considérer la chrétienté comme relevant du patrimoine exclusif de l’Occident, la vocation première des chrétiens arabes est d’être partie pleinement prenante au combat national arabe pour la sécurisation de l’espace nationale arabe, et non comme le fer de lance du combat pour leur soumission à l’ordre américain, une fonction dévolue traditionnellement à Israël dont ils seraient à nouveau les supplétifs déconsidérés.

La démocratisation de la vie arabe sera l’oeuvre des Arabes ou ne sera pas. En aucun cas, elle ne devra se faire à l’ombre des baïonnettes américaines ou israéliennes. En tout cas, certainement pas avec les chrétiens arabes dans le rôle de contremaîtres.

Références

1-Le titre du paragraphe consacré à Amine Gemayel s’inspire du titre de la trilogie de l’écrivain britannique Eugene O’Neill «Mourning becomes Electra», une trilogie en trois tableaux (retour, traques, hantise) qui s’inspire de l’histoire des Atrides contée par Eschyle dans l’Orestie.

2-Cf: «La tuerie d’Ehden ou la malédiction des Arabes chrétiens» par Richard Labévière (Editions Fayard- mai 2009), dans lequel l’auteur indique que le Mossad aurait confié l’opération au parti libanais «les Phalanges» de Bachir Gemayel. Des psychologues israéliens auraient fait passer des test de personnalité à divers hommes de main et auraient choisi parmi eux le profil idéal pour remplir cette mission: Samir Geagea. Contacté par l’auteur, le milicien a réfuté sa participation à la tuerie d’Ehden arguant du fait qu’il avait été blessé juste avant l’assaut.

2ème partie à paraître le 10 Mai

1- Walid Joumblatt ou la 2 me mort de Kamal Joumblatt
Kamal Joumblatt a été assassiné deux fois, la première fois, physiquement, le 17 mars 1977, la deuxième fois, moralement, par les virevoltes incessants de son fils au point de glaner le qualificatif peu reluisant de «derviche tourneur» de la politique libanaise ridiculisant le glorieux parti fondé par son père, le Parti Socialiste Progressiste (PSP), pour en faire le «parti du saltimbanque permanent».

2-Le Clan Hariri: Perinde ad cadaver. L’obéissance à la mort.
Rafic Hariri n’est pas l’unique martyr du Liban (3) mais tout se passe dans l’imaginaire occidental comme s’il en était le martyr exclusif, au mépris de l’histoire douloureuse du pays, sans rapport avec sa véritable contribution à la précarisation de la vie économique nationale.

Comments


  • A M. René NABA
    Par Axelle , mai 05, 2009 Merci pour votre éclairage docte et étincelant de l’actualité à l’heure où les ténèbres,l’amnésie et la désinformation dominent.Grâce à vous je suis reconciliée avec ma réalité arabe et depuis le temps que je vous lis, j’ai un regard plus objectif et éveillé sur ce qui se passe au Liban et dans la région.Bravo et à nouveau un grand merci pour votre intégrité et culture.Bonne continuation. Une lectrice conquise.

  • jamais vision et analyse aussi claire n’a été développée pour expliquer la nébuleuse qu’est devenu le monde arabe;je serais heureuse de voir et vous entendre en Algerie que je crois vous affectionner mais qui n’est plus celle de Boumediene et ou le front du refus a quelques plombs dans l’aile .Merci de décrypter la dramaturge arabe,merci pour la foison de faits historiques,merci pour l’honneteté intellectuelle.Une inconditionnelle aficionado.Nacira Boumeddiene

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