La guerre contre la Syrie livre ses petits secrets
Ce papier est co-publié par www.madaniya.info L’expression Burgat Burqa fait flores sur le net L’expression «Burqa», non le voile, mais…
Ce papier est co-publié par www.madaniya.info
L’expression Burgat Burqa fait flores sur le net
L’expression «Burqa», non le voile, mais l’autre, l’islamophiliste, pour désigner les œillères idéologiques de celui qui se présente comme le grand spécialiste de l’islamisme contemporain, François Burgat, commence à faire florès sur le net, signe du discrédit croissant de ce tonton flingueur de la diplomatie française. Et cela est bien réjouissant.
Ainsi dans sa dernière livraison, le mensuel Afrique Asie, en date de Mai 2016, reproduit le texte de l’animateur d’un site sur le net «Louban Ya Louban», portant la signature du prénom arabe Nidal (le combat), –le pseudonyme d’un français particulièrement averti des problèmes du Monde arabe–, qui s’est donné la peine de commenter les derniers contorsionnements intellectuels de l’islamophiliste prétendant en substance que la France et l’Iran sont unis dans le même combat contre Daech.
Une réserve toutefois: Si la paternité de l’expression «Burqa» Burgat mentionnée dans le papier d’Afrique Asie revient bien à l’auteur de ce texte, elle ne constitue nullement sa propriété exclusive. Conformément à sa philosophie éditoriale, elle se trouve en «copy left», en libre usage pour quiconque la juge conforme à ses convictions sur cet intervenant fébrile auprès des médias. Pas de “Droits Réservés” donc, mais à en faire plutôt usage sans modération.
Ci joint le texte fondateur de l’expression et le parcours du branquignole de la pensée académique française.
https://www.renenaba.com/les-islamophilistes-tontons-flingueurs-de-la-bureaucratie-francaise/
«La guerre contre la Syrie livre ses petits secrets» (L’intégralité du texte de la revue Afrique Asie)
«François Burgat – à ne pas confondre avec burka, dixit René Naba – est un politologue, directeur de recherche à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (Iremam) à Aix-en-Provence. Il est aussi un homme d’influence qui aurait inspiré la politique arabe, pardon sunnite, de la France.
Selon @Nidal, auteur du blog Loubnan ya Loubnan, «la France a été, et certainement grâce à l’influence de Burgat, l’un des premiers et principaux soutiens, avec le Qatar, de l’opposition syrienne dite “de l’extérieur”, essentiellement constituée des Frères musulmans. La France a sciemment écarté l’opposition “de l’intérieur” et le Quai d’Orsay a partagé la détestation affichée de Burgat pour quelqu’un comme Haytham Manna», opposant patriote qui refuse toute intervention étrangère en Syrie.
Avec de tels hommes d’influence, on comprend mieux la dérive sectaire, voire l’aveuglement, de la politique arabe de la France sous Sarkozy et Hollande.
Suivre sans discernement la stratégie d’un émirat comme le Qatar vis-à-vis de la Syrie dépasse l’entendement. Surtout que cet émirat n’a d’autre stratégie que de servir les intérêts de son protecteur américain, qui dispose sur son territoire de la plus grande base militaire américaine en dehors des États-Unis.
La confirmation est venue de l’ancien premier ministre qatari, Hamad bin Jassim, qui a confié au Financial Times: «Je vais dire une chose pour la première fois… Quand nous avons commencé à nous engager en Syrie, en 2012, nous avions le feu vert pour que le Qatar dirige, car l’Arabie saoudite ne voulait pas le faire à cette époque. Ensuite, il y a eu un changement dans la politique et Riyad ne nous a pas dit qu’elle nous voulait sur le siège arrière. Aussi, nous sommes-nous retrouvés en concurrence, et cela n’était pas sain.»
L’ancien premier ministre déchu ne dit pas, cependant, qui lui a donné le «feu vert» pour le faire. Certainement pas Alain Juppé, ni Laurent Fabius et encore moins François Burgat, qui se trouvent actuellement non pas dans le siège arrière, mais dans le coffre. Et pour cause: les États-Unis n’ont pas jugé opportun d’informer ses marionnettes de la fin de la partie. Fin du texte d’Afrique Asie
Commentaire de Nidal sur les exégèses filandreuses de François Burgat.
Nidal – https://twitter.com/nidal_loubnan – http://tokborni.blogspot.com
Auteur du blog Loubnan ya Loubnan. Je signe d’un pseudonyme arabe et j’écris essentiellement sur l’actualité libanaise, mais je suis français et je vis en France.
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Je m’étais résolu à ne pas t’enquiquiner avec ça, mais je n’arrive pas à m’y tenir : alors voilà, il y a eu un nouveau papier de François Burgat sur l’Iran et la Syrie (oui, je sais…) : Le soulèvement syrien au prisme iranien
Déjà le sous-titre te laisse deviner l’idée finale :
Les mêmes aveuglements que l’Occident sur l’islam politique sunnite
Puis le chapeau :
Il a été frappé par le parallélisme entre le discours tenu sur le rôle de l’islam politique sunnite et celui tenu par les Occidentaux. Pourtant l’Iran n’aurait-il pas dû être en mesure de comprendre le schématisme du discours occidental sur « l’islam de l’autre » dont il a été lui-même victime ?
Enfin dans le texte lui-même :
Et ce wahhabisme est mis en scène avec une absence de contextualisation qui ressemble étonnamment au discours de nos élites médiatiques les moins exigeantes. Étrange impression d’entendre à Qom (la capitale religieuse) comme à Téhéran les héros de la Révolution islamique de 1979 emprunter, pour décrire « l’islam de l’Autre », les raccourcis dont l’Occident a systématiquement usé pour essentialiser et criminaliser leur propre trajectoire révolutionnaire.
(Oui parce que Burgat déteste les critiques décontextualisées du wahhabisme.)
Ce qui logiquement conduit à cette énormité dans le dernier paragraphe :
Paris et Téhéran combattent désormais ensemble (en rivalisant parfois d’un même sectarisme) un ennemi djihadiste commun.
(Je mets en gras parce que c’est vraiment épatant.)
(1) Alors j’aimerais savoir de quel « ennemi jihadiste commun » il parle. Ce n’est pas faute de nous avoir expliqué depuis des lustres que Téhéran, soutenant le régime syrien, ne combat pas réellement Daesh (c’est tout même Burgat et Caillet qui ont savamment expliqué que le Front al-Nusra était certainement une invention des services sécuritaires du régime pour commettre des attentats false flag et ternir l’image des gentils islamistes modérés). Et c’est le même Burgat qui reproche à la France de ne combattre que Daesh « et seulement Daesh ». Je ne vois pas comment Téhéran qui combattrait principalement des rebelles mainstream et la France qui ne combat que Daesh auraient un « ennemi jihadiste commun » – qu’ils combattraient « ensemble » qui plus est.
(2) La France a été, et certainement grâce à l’influence de Burgat, l’un des premiers et principaux soutiens, avec le Qatar, de l’opposition syrienne dite « de l’extérieur », essentiellement constituée des Frères musulmans. La France a sciemment écarté l’opposition « de l’intérieur », et le Quai d’Orsay a partagé la détestation affichée de Burgat pour quelqu’un comme Haytham Manna. Là encore, je ne vois pas comment on peut parler sans rire d’un « sectarisme » de la politique étrangère française à l’encontre de l’« islam politique sunnite » dans le « soulèvement syrien ».
(3) Je suis tout à fait convaincu du sectarisme français, et j’ai peu de doute sur une forme de sectarisme iranien. Mais de là à parler « d’un même sectarisme » ! La France est une république laïque pratiquant de manière désormais quasi ouverte une islamophobie d’État sur la plan intérieur, tout en se proclamant le plus fidèle allié du régime wahhabite séoudien sur le plan extérieur. L’Iran est une république islamique en guerre quasiment ouverte avec l’Arabie séoudite. Parler d’un « même sectarisme » est un raccourci particulièrement malhonnête.
(4) Bon, ressasser les motifs « sectaires » du camp pro-régime et les dangers de l’agitation sectaire chiite par l’Iran, alors que les gentils islamistes sunnites sont, eux, tolérants et inclusifs, c’est une théorie que Burgat soutient en Syrie depuis des années. Heureusement, il vient d’aller en Iran, où il a pu scientifiquement confirmer que c’est bien le sectarisme qui motive la politique syrienne de l’Iran.
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François Burgat sévissait déjà dans la décennie 1990 à propos du conflit algérien à en croire l’algérienne Leïla Aslaoui-Hemmadi, qui a vécu dans sa chair la décennie noire de l’Algérie.
Leila Aslaoui-Hemmadi mentionne notamment l’affirmation de «chercheur» du CNRS François Burgat qui écrivit: «L’islamisme marque la naissance d’une génération que l’Occident doit analyser autrement que comme une pathologie» (L’islamisme en face, aux éditions La Découverte). «La Découverte» de François Jéze prompt lui aussi à défendre bec et ongles les islamistes jusqu’à ce jour», poursuit-elle.
Ci joint l’intégralité du témoignage de Leila Aslaoui Hemmadi rédigé dans la foulée des attentats de Paris (Novembre 2015 et de Bruxelles Mars 2016) http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/03/27/article.php?sid=193804&cid=41
Les remugles commencent à remonter en surface. Le discrédit, amorcé lentement mais sûrement, paraît désormais comme irréversible. Vivement la fin d’une imposture.
Affaire à suivre.
Comments
François Burgat et d’autres intellectuels Français comme Nicolas Tenzer ou Jean-Pierre Filiu ont eu le même effet