Bachari
Les révolutions arabes : & la malédiction de Camp Davis
Les révolutions arabes : & la malédiction de Camp Davis
Une analyse des facteurs qui ont conduit au sursaut de dix pays arabes à l'hiver 2010 : la faillite de la libéralisation économique et de projets politiques, avec les naufrages successifs des tentatives unitaires, un chômage de la jeunesse très important...
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Aux origines de la tragédie arabe
Par trois fois en un siècle, le Monde arabe a perdu la bataille de la modernité et du décollage économique, perpétuant durablement sa sujétion. Au seuil du XXIe siècle, aucun état arabe n'a encore rejoint le club des nouveaux pays industriels émergents du Tiers-monde.
Longtemps pourvoyeurs dociles des besoins énergétiques des économies occidentales et de facilités militaires aux armées anglosaxonnes, les Etats arabes sont désormais pris en tenaille par la crainte d'un double syndrome, le syndrome de la démocratisation forcée impulsée par l'administration néo-conservatrice du président George Bush et le syndrome de la radicalisation islamiste. La plus grande erreur de l'Occident est d'avoir toujours voulu coexister avec des "Arabes domestiqués" dans la plus grande tradition coloniale.
De Nasser à Arafat, comme auparavant Mossadegh en Iran, l'Occident a réagi à l'émergence de dirigeants nationalistes arabes ou musulmans par leur diabolisation, entraînant une radicalisation du combat. Nasser comme Arafat ont été comparés à Hitler. Par mouvement symétrique le nationalisme a cédé la place à l'Islamisme, Nasser à Oussama Ben Laden, Mossadegh à l'Imam Khomeiny, Arafat au Hamas et au Jihad islamique palestinien.
Dans "Aux origines de la tragédie arabe", René Naba analyse, de manière précise et étayée, les enjeux géopolitiques et les manipulations stratégiques et médiatiques qui ont mené le monde arabe à son effondrement.
"Pour qu'une paix survienne au Proche-Orient, écrit-il, il incombe aux Occidentaux de tirer les enseignements de leur propre histoire et d'offrir aux Arabes non une capitulation déguisée comme en Palestine, ou une servitude volontaire comme en Irak, mais une paix fondée sur la justice."
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