Bref aperçu de l’Histoire de la langue française
• 14 février 842: Les serments de Strasbourg Les deux petits fils de Charlemagne, Charles le Chauve et Louis le…
• 14 février 842: Les serments de Strasbourg
Les deux petits fils de Charlemagne, Charles le Chauve et Louis le germanique jurent fidélité dans leur langue et non en latin, consacrant l’avènement du français comme langue écrite. Le pacte est rédigé en langue romane et en langue germanique.
A Charles revient la Francia Occidentalis, noyau de la future France, à Louis le germanique revient la Francia orientalis qui deviendra ultérieurement la future Allemagne.
Le lent processus de désagrégation du latin parlé en Gaule donne naissance à deux langues: le français ou langue d’Oil au nord, l’Occitan ou langue d’Oc au sud.
•1250: première traduction complète de la bible en français
•1450: Bible de Gutenberg à Mayence.
•1470: Premier livre imprimé en France dans la bibliothèque de La Sorbonne.
•1495: Bible historiée de Jean de Rély, première édition imprimée française
•1523: Nouveau testament traduit en français par Jacques Lefèvre d’Étaples.
•1530: Bible en français de JacquesLefèvre d’Etaples
•1538: naissance du dictionnaire. Robert Estienne publie un «Dictionnarium latinogallicum» destiné à ceux qui sont «‘en leur commencement et bachetage en littérature».Il récidive l’année suivante en publiant le «dictionnaire françoislatin».
•1539: l’Ordonnance de Villers-Cotterêts. L’édit de François 1er, décrète l’obligation de rédiger les actes juridiques et administratifs en «françois», sans toutefois l’imposer dans le langage quotidien. L’édit constitue une véritable révolution culturelle. Réforme linguistique autant que judiciaire, il interdit à l’ecclésiastique de juger les laïcs.
•1835: fixation des règles de l’orthographe
•1881-1882: Les lois Jules ferry sur la gratuité de l’école primaire, sur la laïcité et l’obligation de l’enseignement primaire. Le bon français entre à l’école. L’enseignement de la langue française abolit les distinctions sociales et régionales, faisant de l’élève un futur citoyen.
•1999: Adoption de la charte des langues régionales, qui signe la revanche des dialectes.
•2000-2010: Avènement du téléphone portable avec ses diverses déclinaisons allant du texto ou SMS (short message system) au twitter, terme ultime de l’évolution du langage qui marque le triomphe de l’écriture abrégée dans son expression phonétique.
Comments
Monsieur, je ne peux pas être d’accord avec votre appréciation sur « 1999 – adoption de la charte des langues régionales, qui signe la revanche des dialectes ».
Le Provençal est une langue à part entière, Monsieur et non un dialecte (dans notre langue, vous trouvez le dialecte nissart, le dialecte marseillais, il est vrai…
Qu’en est-il à ce jour de l’enseignement de notre langue ? certes les futurs bacheliers peuvent prendre en option le provençal. Mais dans le primaire, impossible d’avoir des cours de provençal. Alors, il est nécessaire de recourir à des volontaires dûment qualifiés pour apprendre à nos bambins. Dans le meilleur des cas, et selon la municipalité, ces heures de présence seront prises en compte dans les heures CATE, donc rémunérées. Mais dans la grande majorité ces heures CATE sont réparties sur le sport ! donc l’enseignement du provençal ne peut exister qu’en « bénévolat ».
Le seul point positif est le CAPES de provençal. Il y a encore trop d’Abbé Grégoire à penser que le français est la langue de la République, privant ainsi l’accès à une littérature des plus magnifiques (poésie et prose)
Votre historique pourrait à juste titre s’intituler «Grandeur et déclin».
Ceci dit, pour répondre à l’énorme mensonge par omission que constitue la locution répétée ad nauseam : «civilisation judéo-chrétienne», quelqu’un devrait s’amuser à faire un inventaire de tous les mots savants qui ont été introduits en Français, mais aussi dans les autres langues européennes, à partir de l’Arabe. Par exemple dans les mathématiques (Zéro, hasard, algorithme, etc.), dans les sciences (chimie, alchimie), dans l’astronomie. Et j’en oublie. Et j’en ignore parce que je suis loin d’être savant.
Le moins qu’on puisse faire, ce serait de parler d’une civilisation judéo-christiano-islamique ou, pour faire un peu plus court, de civilisation abrahamique.
Nier l’Autre, c’est d’abord se mentir à soi-même. Ensuite, c’est courir le risque de vouloir l’éliminer. Puisqu’il n’existe pas, ou si peu. Ou qu’il est si différent donc, automatiquement, si menaçant.
J’ai signé le maronite, non parce que je m’identifie par là. J’ai comme tout un chacun une identité multiple. Mais pour bien signaler que je ne prêche par pour ma mosquée (pardon, ma paroisse).