Friday, November 22, 2024
Actualités & Flashback


L’homme de l’année 2011 : L’Emir du Qatar, Hamad Ben Khalifa al Thani, le nouvel Air and Field Marshall du Monde arabe

Ce papier est publié simultanément sur le site www.renenaba.com et par la revue Golias Omniprésent sur terre et sur air,…

Par : René Naba - dans : Editorial Portrait Qatar - le 3 janvier 2012

Ce papier est publié simultanément sur le site www.renenaba.com et par la revue Golias

Omniprésent sur terre et sur air, l’Emir de Qatar (1) est incontestablement l’homme de l’année 2011, plus fort que Mohamad Bouazizi, dont l’immolation a déclenché le soulèvement salvateur du printemps arabe, réussissant le tour de force de retourner en sa faveur le cours de la révolution arabe, de même que le slogan qui y a présidé.

إذا الشعب يوما أراد الحياة
فلابد أن يستجيب القدر

En ceci

إذا الشعب يوما أراد الحياة
فلابد أن يستجيب ال(قطر)

«On the air» d’Al Jazira, l’autocrate intronisera l’égyptien Youssef Al Qaradawi en prédicateur électronique de la mouvance islamiste panarabe et maintiendra en couveuse, en réserve de la République, le tunisien Rached Ghannouchi, les deux flotteurs des Frères musulmans en exil, qu’il fera réhabiliter par les chancelleries occidentales, en les plaçant en orbite dans la foulée du renversement du président Hosni Moubarak (Egypte) et de Zine El Abidine Ben Ali (Tunisie).

A coups de pétrodollars et d’esbroufe, amplifiée par la force cathodique d’Al Jazira, à l’époque à l’apogée de sa crédibilité, il cautionnera une intervention occidentale en Libye, réintroduisant le loup dans la bergerie, en la personne d’Abdel Hakim Belhadj, l’ancien chef des brigades islamiques de Libye et nouveau gouverneur militaire de Tripoli.

En tandem avec le roman-enquêteur français Bernard Henri Lévy, qui lui dispute la palme pour 2011 (2), les duettistes se vivront alternativement, successivement et cumulativement comme le nouveau Rommel du désert de la Cyrénaïque et le Von Paulus de la Tripolitaine, vivant quotidiennement les épopées conjuguées de la première armée d’Afrique et de l’Afrika Korps.

Depuis la mise à mort publique du Colonel Kadhafi, en octobre 2011, l’Emir du Qatar
dont l’armée compte cinq mille soldats et autant de mercenaires, commande une coalition de treize pays comprenant trois puissances atomiques alignant plusieurs centaines d’ogives nucléaires, nouveau tour de force qui le propulse au titre très envié de commandant en chef d’une mythique Africa Korps atlantiste….
Avec les encouragements et les acclamations d’une cohorte de commentateurs politiques, dont le plus en vue n’est autre que l’universitaire franco-tunisien, l’Islamologue toulousain Mathieu Guidère, nouveau venu sur la scène médiatique, de son vrai nom Moaz Kouider, par ailleurs, précepteur du propre fils du souverain à l’Ecole Saint Cyr, l’académie française chargée de former les officiers de commandement.

En 1990, le Monde arabe avait offert au Monde un Field Marshall en la personne de Khaled Ben Sultan, l’interface saoudien du général Arnold Schwarzkopf, le maitre d’œuvre de la tempête du désert contre l’Irak. Bel exploit d’un pays qui bat tous les records en matière de dépenses d’armement sans jamais livrer de guerre directe.

Le propre fils du ministre saoudien se distinguera, non sur le champ de bataille, mais sur le terrain de l’intendance, prélevant une respectable commission de l’ordre de trois milliards de dollars sur les transactions visant le ravitaillement des 500.000 soldats du corps expéditionnaire occidental venus protéger le pétrole saoudien des convoitises irakiennes.

Bel exploit du plus haut gradé arabe d’une coalition internationale qui demeurera dans les annales de la taxation d’office, dont les prélèvements effrénés lui ont permis de s’emparer du journal trans arabe «Al-Hayat», le porte voix de la servitude volontaire arabe à l‘ordre israélo-américain.

Trente ans après, c’est autour d’une autre pétromonarchie d’offrir au monde un nouveau Field Marshall. Bel exploit d’une principauté, le Qatar, dont le quart du territoire abrite la plus importante base américaine hors Otan, celle du commandement central, le maillon intermédiaire qui assure la jonction entre l’Otan (Atlantique Nord) et l’OTASE (Asie du Sud Ouest).

Parricide, le 2eme Field Marshall pétro monarchique s’emparera du pouvoir à Doha, à la faveur d’un coup de force des paras commandos jordaniens, en 1995, accourus au Qatar pour restaurer les intérêts pétroliers lésés des compagnies britanniques. Brutus n’est pas le monopole de Rome, il en pousse à l’ombre des derricks.

Prédateur à l’instar de son prédécesseur, sa réconciliation avec le principal opposant à la dynastie, Nasser al Misnad, exilé au Koweït depuis 1950, sera scellée, périnéalement, par les épousailles de l’Emir avec la propre fille de son ancien ennemi, Mozza, la ci-devant princess (Banana).

Béquille financière de la France, caution arabe du plus pro israélien des dirigeants français, son plus bel exploit demeure toutefois d’avoir retourné en sa faveur le slogan révolutionnaire lancé à l’aube du printemps arabe dont la pleine saveur se retrouve tout dans sa formulation en arabe :

إذا الشعب يوما أراد الحياة
فلابد أن يستجيب القدر

إذا الشعب يوما أراد الحياة
فلا ، كلا، أبدا أن يستجيب القطر
Si le peuple veut la vie
Il importe au destin d’y faire droit

Si le peuple veut la vie
Il importe au Qatar d’y faire droit

Non, jamais, au grand jamais que le Qatar y fasse droit.

Un otage de l’Amérique

Le plus zélé disciple des Etats-Unis dans la mise à l’index des Républiques arabes, la Libye puis la Syrie, se tient bien car bien tenu. Le 12 novembre 2002, alors que les Etats-Unis mobilisaient l’opinion internationale pour l’invasion de l’Irak et cherchaient une base de repli à leur QG saoudien, un média saoudien laisse opportunément filtrer ce jour là, sur son site Internet «Arabic news.com», une information apparemment puisée aux meilleurs sources américaines et saoudiennes annonçant «une tentative de coup d’état» contre l’Emir de Qatar Cheikh Hamad Ben Issa al-Khalifa «déjouée par les Etats-Unis».

L’information laconique ne mentionnait ni les auteurs de la tentative, ni la date à laquelle elle a été déjouée. Fomentée par qui? Déjouée comment? Tentative fomentée et en même temps déjouée par le même opérateur? Coup d’état par simulation virtuelle?

Quiconque connaît le fonctionnement de la presse saoudienne, particulièrement la censure en temps de guerre, pareille information bienvenue pour la diplomatie américaine et saoudienne n’aurait jamais pu filtrer sans l’assentiment des autorités de tutelle tant saoudiennes qu’américaines. Le message sera entendu par le Qatar qui dans un geste de bonne volonté signera le lendemain un accord de coopération avec le Paraguay, une prestation de service qui serait en fait une opération de couverture pour les services américains en Amérique latine.

La pression est de nouveau mise lors de la phase finale de l’offensive américaine en Irak: le 8 avril 2003, jour de la chute de Bagdad, l’hebdomadaire américain «Newsweek» annonce à grands renforts de publicité une information sans véritable lien avec la conduite de la guerre: le lancement d’une enquête pour corruption contre le le premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Hamad Ben Jassem Ben Jaber qui aurait été impliqué dans le courtage d’une affaire d’assurances et le blanchissement subséquent de cent cinquante millions de dollars sur un compte dans les Iles Jersey (Royaume Uni). Curieuse information qui apparaît rétrospectivement comme un contre feux alors que le bureau d’Al-Jazira dans la capitale irakienne était de nouveau la cible de dommages collatéraux de la part de l’artillerie américaine et que des informations persistantes faisaient état de l’implication de la firme Halliburton dont Dick Cheney en était le patron avant sa nomination au poste de vice président américain, tant dans des versements de pots de vin au Nigeria et que dans la surfacturation de prestations pétrolières en Irak.

L’affaire tournera court mais le message sera entendu. Le dirigeant qatariote sera blanchi, et dans la foulée l’Emir de Qatar annonce l’éviction pour des liens présumés avec le régime de Saddam Hussein du Directeur Général d’«Al-Jazira», celui là même qui avait été félicitée par l’ambassadrice américaine lors du repas du Ramadan, alors que son correspondant à Kaboul et Bagdad, Tayssir Allouni, était traduit en justice en Espagne pour ses présumés liens avec «Al-Qaîda».

La mégalocéphalyte et le syndrome de la courbe de gausse

Le nouveau «Air and Field Marshall» devrait toutefois méditer les enseignements des fables de Jean de La Fontaine particulièrement «la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf». Gageons que ceux qui le lâcheront, ce jour là, seront ses plus intimes amis, à l’instar du Chah d’Iran par les Etats-Unis et de l’irakien Saddam Hussein par la France, l’Iran et l’Irak, les deux grands voisins du Qatar, atteints de mégalocéphalyte et projetés inexorablement dans la Courbe de Gausse, cette fameuse courbe qui démarre du point zéro vers un sommet situé au niveau d’un axe central vertical et qui redescend parallèlement vers le point zéro.

Références

1- Cf à ce propos «le Qatar, la béquille financière de la France, la caution arabe du plus pro israélien des dirigeants français» in « Erhal, dégage, la France face aux rebelles arabes (René Naba Editions Golias automne 2011.

2-Bernard Henry Lévy, qui a disputé à l’Emir de Qatar, le titre nobiliaire de l’Homme de l’année 2011, fera l’objet d’un hommage à part, en mars 2012, à l’occasion du premier anniversaire de l’intervention occidentale en Libye dans un papier de reneba.com intitulé
«BHL: Homme de son temps ou homme de l’Otan».

Pour aller plus loin avec Mathieu Guidère

Cf http://www.franceculture.fr/emission-tire-ta-langue-10-11-mathieu-guidere-2011-06-19

Comments


  • Monsieur,
    Autant votre charge sur l’émir du Qatar peut se justifier, autant votre attaque contre M. Mathieu Guidère est injuste et mal intentionnée. Je suis une inconditionnelle de cet expert, autant que vous êtes détesteur d’Al Thani. C’est pourquoi, je me permets de vous apporter quelques précisions au sujet de mon idole:-)
    – Bien que né à Tunis, M. Guidère n’est pas franco-tunisien mais porte uniquement la nationalité française.
    – Bien qu’ayant francisé son prénom, son nom d’origine est bien ‘Guidere’, je tiens le document qui le prouve,
    – Bien qu’ayant été le précepteur d’Al Thani, il est l’un des experts français les plus lucides.
    Bref, je regrette que vous ayez mêlé injustement dans votre charge sur l’émir, l’un de nos meilleurs experts français. Écoutez et lisez plutôt ce qu’il écrit, notamment son dernier livre ‘Le Choc des révolutions arabes’ (Autrement, 2011), vous verrez qu’il n’a jamais rien applaudi d’autre que la chute des dictateurs et des autocrates que nous abhorrons tous.
    Cordialement,
    Sylviane

  • Très bon article. Description habilement filée d’un grotesque personnage dilué dans un monde enfantin, et que je verrai mieux dans le rôle d’un « Kiass » dans un Hammam. Chez nous les algériens, le « Kiass » est ce personnage dont le rôle est de laver les gens dans les bains maures.
    Bon courage.

  • @Sylviane

    Bonsoir Madame

    J’ai entendu Mathieu Guidère dans une émission de télévision « C dans l’air », vanter, d’une manière abusive, la prestation militaire des Qatariotes en Libye. Celui que vous considérer comme un expert se laisse aller parfois à des enthousiasmes injustifiés pour quiconque connait la réalité de l’efficacité de l’armée qatariote, si peu expérimentée, dont c’est la première opération militaire sur un théâtre extérieur, de surcroit chapeautée lourdement par la France.
    M. Guidère a pu très bien saluer la chute des dictateurs. Mais je ne me souviens l’avoir entendu formulé de critiques être à l’égard de l’autocrate du Qatar et des abus connus de tous, sauf de ceux qui ne veulent pas voir, ni entendre.

    Je ne vous reconnais pas le droit de dire que je suis mal intentionné. Le commentaire qui suit le votre sur le blog (sign chérif) est infiniment plus dur que le mien. Il contredira vos affirmations. Je ne formule pas de critique au hasard ou par caprice. Je suis attentif aux propos des experts, même les plus lucides. Dans le cas d’espèce, je me suis borné à mettre en relief son enthousiasme à l’égard de l’Emir du Qatar. Peut être que ce petit rappel à l’ordre le portera à faire preuve de davantage de prudence dans ses appréciations futures surtout à l’égard d’un personnage, qui sert principalement de caution à une stratégie belliqueuse occidentale à l’égard des états se réclamant du nationalisme laïc (Irak, Libye, Syrie), entrainant le monde arabe vers une vassalisation à l’ordre israélo américain.

    Avec mille millions de dollars par semaine….dans un monde où l’argent est roi….on est le roi du monde. C’est ce qui explique les courbettes des uns et les éloges démesurées des autres. Sinon comment expliquer que Nicolas Sarkozy, le plus anti arabe des dirigeants frnaçais de l’après guerre avec le socialiste Guy Mollet témoigne de tant d’égards à l’Emir?

    Pour aller plus loin avec Mathieu Guidère
    Cf http://www.franceculture.fr/emission-tire-ta-langue-10-11-mathieu-guidere-2011-06-19

  • L’autocrate qatari, malgré ce qu’en pense René Naba, mérite l’admiration du mode entier.

    En effet, cet homme bouffi de graisse sinon de grâce est capable, n’en déplaise à M. Naba, de grands écarts qu’envierait la Super Star du cirque Medrano.

    En effet, qui comme lui, serait capable d’exhiber en décolleté son épouse préférée la belle et désirable Moza, tout en soutenant les prêches du salafiste intégral, le cheikh Youssef Al Qaradawi?

    Faut le faire! Je défie quiconque de réussir pareil grand écart.

  • Cet autocrate est entrain de semer le désastre au Mali en finançant les islamistes.Concernant ce bouffon,je me contenterai de la dernière partie de l’article: »Le nouveau «Air and Field Marshall» devrait toutefois méditer les enseignements des fables de Jean de La Fontaine particulièrement «la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf». Gageons que ceux qui le lâcheront, ce jour là, seront ses plus intimes amis, à l’instar du Chah d’Iran par les Etats-Unis et de l’irakien Saddam Hussein par la France, l’Iran et l’Irak, les deux grands voisins du Qatar, atteints de mégalocéphalyte et projetés inexorablement dans la Courbe de Gausse, cette fameuse courbe qui démarre du point zéro vers un sommet situé au niveau d’un axe central vertical et qui redescend parallèlement vers le point zéro.

  • je prends connaissance de ces informations au sujet de M. Mathieu Guidère et elle confirme ce que je pensais . Cet expert des médias dont je me demandais depuis longtemps s’il n’était pas d’origine pour le moins méditerrannéenne ne me convainquait pas vraiment par ses analyses et son cv magnifique me confirme dans mon impression qu’il est sous influence assez souvent catherine

  • Bonjour,

    Vos informations sur « Matthieu Guidère » sont contestées (notamment sur la discussion associées à la page Wikipedia qui le concerne) pouvez-vous m’indiquer les sources qui les corroborent? Le cas échéant, j’apporterai ces précisions sur Wikipedia.
    Cordialement, Vincent Danion

  • Réponse à Vincent Danion

    Bonjour Monsieur

    D’abord Wikipedia ne constitue pas une bible de savoir pour moi. Preuve en est sa suppression de la déclaration de Manuel Valls à Radio Judaica (Strasbourg) déclarant son attachement éternel à Israël du fait de son nouveau mariage avec une musicienne de confession juive.

    Ensuite M. Guidère est en fait agrégé de traductologie et non d’islamologie, comme l’écrit Wikipedia. C’est d’ailleurs à ce titre qu’il a fait office de précepteur de l’ancien prince héritier du Qatar lors de sa formation militaire à Saint Cyr.

    Il est bien d’origine tunisienne…En dépit de sa force de frappe médiatique, qui peut modifier des réalités par pression, -comme la transformation de de son diplôme de traductologie en islamologie-, il n’a jamais démenti ce fait un an après la parution de mon papier. Son cas est une incidente dans un papier consacré au Qatar. Une de ses admiratrices volant à son secours sur mon blog confirme maladroitement le fait qu’il a francisé son nom,
    (Voir à ce propos ce message de Sylvaine en post au papier).
    Naturellement je ne cautionne pas le jugement de valeur de la dame en ce que Mathieu Guidère dans une émission de C’ dans l’air » a salué les performances de l’armée qatariote en Libye, alors que l’armée du Qatar, de notoriété publique, ne compte que cinq mille hommes toutes armes comprises et cinq mille mercenaires du Salvador et d’autres pays d’Amérique latine, le tout super protégé par la méga base américaine du Centcom à Doha.

    A propos de la francisation du nom de M. Guidère auquel fait allusion la dame

    Dans certaines zones tribales du Monde arabe le Q se prononce G, un son guttural plus appuyé.
    Ainsi Qadhafi se prononce dans les tribus du golfe pétro monarchique et les tribus sahéliennes d’Afrique du Nord: Gueddafi. Vous pouvez trouver trace des deux orthographes dans les articles des journaux. Mais sur le plan de l’orthograhe de la langue arabe pure c’est bien Qadhafi qui doit prévaloir.

    Il en est de même pour Kouider qui peut se prononcer aussi dans le langage courant Gouider.
    Lorsque la dame indique que le monsieur a francisé son nom cela signifie qu’il a remplacé Kouider, orthographe correcte de base, en Gouider. En le francisant, il a lissé l’orthographe pour devenir Guidère, lestant son nom francisé des rugueuses consonances étrangères. Opération identique à celle de Jean François devenu Coppé au lieu de Copélovitch, par suppression des trop fortes consonances roumaines.

    Lorsque la dame dit qu’il est français. Cela signifie tout simplement qu’il est né de nationalité français. Son père était tunisien naturalisé. Donc Mathieu est Français de droit, mais d’origine tunisienne.

    Même cas de figure en ce qui me concerne. Je suis français d’origine libanaise. Mes enfants sont nés des Français de plein droit, puisque j’étais français au moment de leur naissance. Mais cela n’empêche pas qu’il arrive qu’on les désigne comme étant de franco libanais, ou français d’origine libanaise. Je n’en fait pas une maladie, mes enfants non plus.

    Le biculturalisme est une richesse pour la personne et pour son pays d’accueil.Il n’y a aucune raison d’être fier ou pas de son lieu de naissance. La naissance est le croisement de deux parcours et leur fruit.

    J’espère avoir pleinement répondu à votre attente.

    Au delà, cela relève de la casuistique. L’honneur de Wikipedia est de maintenir la mention français d’origine tunisienne.
    Cela démontre ainsi la capacité de la France à intégrer des cultures diverses pour le plus grand bénéfice du pays.

  • Additif à ma réponse à M. Vincent Danion

    Mon papier n’a pas été contesté. Lui n’a pas réagi personnellement à mon affirmation selon laquelle il est d’origine tunisienne et que son vrai nom d’origine est Moaz Kouider.

    Il serait plus conformé à la vérité et à la réalité de dire que la controverse est née à propos du flou qu’il entretient sur ses origines. Il n’a jamais affirmé urbi at orbi qu’il est un français de souche ou français d’origine étrangère (Gambetta l’était, Balenciage aussi)

    La francisation d’un nom peut répondre à un besoin légitime d’intégration, mais peut aussi constituer une opération de blanchissement du nom, opération en tout point identique à une opération de blanchiment d’argent. Conférer une autorité et une respectabilité à un auteur frappé du sceau de la science occidentale. Cela dépend du point de vue où l’on se place. Je pencherai pour la deuxième hypothèse, sinon pourquoi entretient il le flou sur cette question.

    Ses Liens avec le Qatar

    Je suis absolument formel. Il a été le précepteur du prince destiné à être le prince héritier, désavoué depuis. En fait il était son interface durant sa formation à Saint Cyr. Nul personne ne pourrait être affecté à un tel poste de grande sensibilité s’il ne bénéficiait de l’agrément des autorités politiques et militaires françaises, lesquelles exigent pour un poste si sensible une loyauté absolue, à charge qu’un tel état de service s’accompagne de la promotion médiatique et la légitimation de l’impétrant.

    A Saint Cyr, arabisant et officier de réserve pour les besoins de la cause, il devait nécessairement émarger sur le budget du ministère de la défense. Mais connaissant les usages dans les cours pétromonarchiques, une telle personne, à la disposition permanente du prince, corvéable à merci, bénéficie nécessairement de gratifications de son partenaire, ne serait que pour sa disponibilité, ne serait ce aussi à titre d’étrennes pour les fêtes tant chrétiennes que musulmanes. C’est dans l’ordre de l’implicite. Surtout de la part d’un pays aussi riche et ostentatoire que le Qatar.

    Sa fonction première était la traduction et il est titulaire d’une agrégation dans ce domaine.En fait il servait d’interprète au prince durant les premières années de son apprentissage en France et à Saint Cyr. Difficile de concevoir que ce supposé français de souche enseignait l’Islam à un prince arabe, pétri d’Islam. C’est plutôt le prince qui lui enseignait les rudiments de la civilisation arabe et de sa grandeur, ne serait ce que par le traitement qu’il lui réservait.

    Sa plus belle récompense aura été sa titularisation au poste d’enseignant à Toulouse, avec,parallèlement la promotion dans la presse grand public (les médias de consensus) son nouveau titre d’islamologue.
    cordialement

Laisser un commentaire


Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *